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Carlos Ghosn crie au “complot pour le faire tomber“ et promet de citer des noms

Mis à jour le 8 janvier 2020
Publié le 08/01/2020 à 5:15 , , ,

« Je ne suis pas là pour parler de ma fuite du Japon, mais pour laver mon honneur », a déclaré l’ancien PDG de Nissan-Renault devant la presse ce mercredi 8 janvier depuis Beyrouth, au Liban où il est arrivé après avoir fui. Accusé de malversation financière, Carlos Ghosn dit être accusé sans éléments de preuve.

Concernant sa fuite du Japon, Carlos Ghosn a précisé qu’il n’en parlera pas pour ne pas exposer certaines personnes qui l’ont aidé à s’échapper. Aussi, a-t-il préféré ne pas dire les noms des personnes qui seraient derrière ce “complot“.

C’était sa première apparition publique ce mercredi 8 janvier depuis sa fuite du Japon où il était en détention depuis le 19 novembre 2018. Cette apparition de l’ancien patron de Nissan-Renault s’est faite au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce mercredi à Beyrouth, au Liban, où il s’est rendu après sa fuite.

 L’ex-PDG de Renault-Nissan a pris la parole, au siège du Syndicat de la presse libanaise, pendant plus de 2h30, devant 150 journalistes internationaux.

L’objectif de cette rencontre avec la presse, selon lui, éclaircir la compréhension des uns et des autres sur le système japonais et d’expliquer ce pourquoi il est poursuivi par la justice japonaise. Il a précisé ne pas être « là pour raconter comment (il) a fui le Japon ». Mais, Carlos Ghosn a affirmé ne pas avoir eu d’autre choix que la fuite dans la mesure où il faisait face à un système judiciaire « biaisé ».

« Je ne fuis pas la justice, je fuis l’injustice et la persécution politique », a justifié Carlos Ghosn, évoquant sa fuite du Japon pour le Liban.

Au sujet de son arrestation, Carlos Ghosn dénonce une « collusion » entre Nissan et le Procureur japonais. Il parle d’un « complot » et cite les noms notamment de Hiroto Saikawa, Hari Nada, Toshiaki Onuma.

Il se dit prêt à se battre et à se défendre « pour laver son honneur » et assure aussi qu’il fera valoir ses droits auprès de Renault et de Nissan.

Pour rappel, Carlos Ghosn est soupçonné d’abus de biens sociaux et a été arrêté par la justice japonaise le 19 novembre 2018. Il est également accusé de fraude fiscale et de malversations financières diverses. Et ce, dans le cadre de son exercice de patron de Nissan. Après avoir passé 130 jours en prison au Japon, Carlos Ghosn s’est enfui vers le Liban en passant par la Turquie. Il a la  nationalité libanaise.

Il  est convoqué ce jeudi 9 janvier par le Procureur Général du Liban.

Drissa DIANE

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