Dans son adresse à la nation, le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI) a fait le tour de l’actualité politique nationale sans parler de l’affaire qui domaine l’actualité politique en Côte d’Ivoire, l’affaire Guillaume Soro. Le mandat d’arrêt international lancé contre l’ex-président de l’Assemblée Nationale n’a pas intéressé Affi N’Guessan dans son message de nouvel an.
la situation économique du pays, les conditions de vie des ivoiriens, la situation du FPI, les élections de 2020 et la commission électorale indépendante, sont entre autres les questions qui ont intéressées Affi N’Guessan. En aucun moment dans son message il n’a abordé les déboires de Guillaume Soro, accusé de tentative de coup d’Etat et dont des partisans sont aux arrêts.
Cependant, sur la situation économique du pays, le président du FPI décrit une situation mitigée avec une société à double vitesse avec d’un côté la classe dirigeante et de l’autre, l’immense majorité de la population, qui vit dans la pauvreté.
Pour lui, « tout se passe comme s’il y avait deux Côte d’Ivoire qui se côtoient sans se mêler et sans se connaître véritablement. » « C’est donc sans surprise que le discours des élites et en particulier celui du Président de la République ne convainc pas et ne rassure personne en Côte d’Ivoire, à l’exception bien entendu de ses proches. La réalité c’est que le fossé continue de se creuser entre les pauvres, c’est-à-dire l’immense majorité des Ivoiriens, et les membres de la coalition au pouvoir », a-t-il déclaré.
L’ex- Premier ministre sous Gbagbo indique en outre que les populations les plus défavorisées ne bénéficient pas des fruits de la croissance tant célébrée.
Sur les faits qui ont marqué l’année 2019, Affi note que le seul important qu’il a retenu, est celui de l’acquittement de l’ex Président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé par la CPI. Cependant, il déplore leur « maintien hors de la Côte d’Ivoire, malgré cet acquittement, achève de convaincre de la complexité de leur dossier, mais aussi du cynisme de tous ceux qui tirent les ficelles et profitent de cette situation. »
Pour ce qui est le bilan du parti qu’il dirige, le FPI, Affi N’guessan rappelle que le Front Populaire Ivoirien, acteur majeur de la vie politique ivoirienne, a joué sa partition dans le processus de normalisation et d’apaisement du climat social en faisant du dialogue, un axe central de son action politique.
« C’est dans cette dynamique que notre parti a pris part, comme d’autres partis de l’opposition et les organisations de la société civile, au dialogue sur la réforme de l’environnement électoral dont la première phase a porté sur la Commission Electorale Indépendante (CEI) », fait-il savoir.
Tout en se félicitant du processus qui a permis à la mise en place de la commission centrale de la CEI, Affi dénonce le manque de consensus autour des commissions locales et invite le gouvernement à faire preuve d’ouverture en privilégiant le consensus.
Affi N’guessan n’a pas aussi manqué d’appeler les militants de son parti, toutes tendances à l’apaisement, à l’humilité, à la cohésion et en définitive, à la sagesse pour ne pas se laisser vaincre par l’orgueil et la haine.
Drissa DIANE
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