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46 militaires ivoiriens au Mali, la question pourrait être abordée au Conseil de sécurité de l’ONU

Mis à jour le 14 novembre 2022
Publié le 18/10/2022 à 5:00 , , , , , , , ,

Officiellement, parmi les points inscrits dans le rapport du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali, la question des 46 soldats ivoiriens ne figure pas. Mais le Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait en parler ce mardi 18 octobre 2022.

La crise entre Abidjan et Bamako, on le sait a déjà fait réagir Antonio Guterres. Surtout lors de la 77e Assemblée générale des Nations Unies. Le secrétaire général de l’ONU avait demandé la libération des 46 soldats emprisonnés au Mali. Sans en faire un point à proprement parler, Guterres revient sur la question dans son rapport soumis au Conseil de sécurité, et réitère son appel à la libération des soldats ivoiriens.

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Un appel auquel Bamako a réagi à travers son ministère des Affaires étrangères. Tout en insistant sur une suite judiciaire à donner au dossier, le Mali dit être ouvert à une solution négociée pour le règlement de la crise.

Depuis le 10 juillet 2022, des militaires ivoiriens partis au Mali pour assurer une relève ont été mis aux arrêts par les autorités maliennes. Bamako les accuse de mercenariat tandis qu’Abidjan parle de soldats envoyés dans un cadre réglementaire. Au nombre de 49, trois d’entre eux (uniquement des femmes) ont été remis en liberté. Pour la libération des 46 autres, Bamako exige l’extradition de ses opposants exilés en Côte d’Ivoire. Offre qu’Abidjan refuse, estimant qu’il s’agit d’une prise d’otage.

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Est-ce que la situation de ces militaires si elle est abordée en Conseil de sécurité pourra-t-elle faire changer la donne ? La question reste posée.

La libre circulation de la MINUSMA et les accusations contre la France

La situation de la MINUSMA, la mission onusienne au Mali, est le premier des sujets dans le rapport d’Antonio Guterres. Devant le Conseil de sécurité, il s’agira pour le secrétaire général de l’ONU de faire un bilan de cette mission au Mali. Et au-delà, apprécier l’avenir de la MINUSMA au regard de ses relations avec les actuelles autorités maliennes. Depuis le renouvellement du mandat de cette mission au Mali en juin 2022, des griefs ont été soulevés contre Bamako. L’ONU a signalé des empêchements constatés dans sa liberté de circulation dans le pays dans le cadre de ses enquêtes sur des exactions imputées à l’armée et aux groupes djihadistes.

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À cette question, s’ajoute celle des accusations de Bamako contre la France. Selon les autorités maliennes, la France apporte des soutiens logistiques et militaires aux groupes terroristes qui sévissent sur son territoire. Bamako dit avoir des éléments de preuve de ses accusations.

Ce sont ces deux sujets qui devraient être examinés ce mardi par le Conseil de sécurité. Il n’est prévu aucune résolution à l’issue de cette réunion.

Richard Yasseu

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