Société

Tonkpi: braquages à répétition des acteurs du café-cacao, les conseils de la police

Mis à jour le 7 février 2022
Publié le 07/02/2022 à 9:28 , ,

Avec la traite des produits de rente dans la région du Tonkpi à l’ouest de la Côte d’Ivoire se multiplient les attaques à mains armées souvent avec mort d’homme. Pour la police, il y a urgence.

Le dernier cas de braquage en date remonte au samedi 29 janvier 2022. L’attaque a eu lieu sur l’axe Man-Biankouma. Un opérateur dans la filière café-cacao, un ressortissant libanais, a été froidement abattu par des individus armés. Après leur forfait, les malfaiteurs ont emporté la somme de 25 millions FCFA, laissant derrière eux le corps sans vie de Makki Adnan.

Face à  cette recrudescence saisonnière, le commissaire divisionnaire Ouattara Dongui Brahima, préfet de police de Man, s’est entretenu avec les acteurs de la filière café-cacao. Opérateurs économiques, structures bancaires et les forces de défense et de sécurité de la région étaient à ce rendez-vous le mercredi 2 février 2022 à la préfecture de police de Man. Objectif, trouver des pistes de solutions à ce grand banditisme. Le commissaire divisionnaire a exhorté les opérateurs économiques à assainir leur secteur afin de mieux maîtriser les échanges monétaires entre eux.

Il est revenu sur les recommandations prises lors de la réunion du 9 novembre 2018 avec les mêmes acteurs. Il avait été décidé qu’au niveau des établissements financiers qu’il y ait une célérité dans le paiement des chèques, et ce avant 16h, le professionnalisme et la courtoisie avec les opérateurs. Quant aux responsables des coopératives, il leur avait été demandé d’assainir leur milieu, car il arrive parfois que la taupe vienne de chez eux pour certains cas, la discrétion dans les transactions et l’adoption d’un nouveau système de maniement et la franche collaboration entre eux et les FDS, la libération des abords des établissements financiers par les occupants.

 

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Le premier responsable de la police du Tonkpi s’est félicité de ce que les banques aient fait ce qui leur avait été demandé. « Au niveau des banques, toutes les recommandations prises ont été suivies. Mais il reste que les opérateurs assainissent leur milieu. Car c’est souvent entre eux que les informations sortent. Nous avons souhaité aussi que les opérateurs travaillent avec les entreprises de transfert de fonds, chose qui n’est pas du ressort de la police et des FDS. Quant aux forces de l’ordre, elles vont continuer les patrouilles et accentuer la sécurité sur les engins à deux roues. Mais nous demandons une franchise dans la collaboration », a-t-il indiqué.

Dans l’intérêt de tous,  les établissements bancaires  se sont engagés à travailler dans la transparence et à faire en sorte qu’à leur niveau, tout se passe dans la discrétion absolue. Toutefois, ils ont invité les opérateurs à travailler avec les structures de transfert de fonds pour éviter de se faire braquer.  Reconnaissant leur part de responsabilité, les opérateurs ont souhaité que les banques allègent les conditions d’ouverture de compte, tout en s’engageant à composer désormais avec les structures de transfert de fonds.

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