Société

Tiébissou, les écoles fermées après des violences contre un enseignant

Mis à jour le 30 mars 2022
Publié le 30/03/2022 à 1:46 , ,

Encore un enseignant battu ! Le lundi 28 mars 2022, JCK, le directeur de l’école primaire publique de Baoulékro dans la commune de Tiébissou a été passé à tabac par un ancien élève aidé de ses amis.

 

Selon l’information, le jour des faits, JCK, le directeur de l’école primaire publique (EPP) Baoulékro de Tiébissou, avait un cours d’éducation physique avec les filles. Lorsqu’il se rend sur le terrain, il trouve son ex-élève de CM1 et des camarades sur l’aire de jeu. Il tente de les convaincre de quitter le terrain. JCK va buter sur le refus de son ancien apprenant devenu collégien.

« Notre directeur a demandé à l’ancien élève et ses amis de quitter le terrain. Ils ont refusé. Ils ont enlevé nos poteaux pour placer les leurs prétextant qu’ils voulaient jouer. Le directeur leur à crier dessus pour qu’ils partent, mais ils ont refusé. Ensuite, l’ancien élève et son groupe s’en sont pris violemment au maître. Voyant la scène, nous sommes allés à la rescousse du directeur. Nous avons réussi à le soustraire des mains de ses agresseurs. Mais nous avons constaté qu’il saignait de la bouche. Le cours de handball des filles n’a pas pu se tenir », raconte à 7info, S.K, un élève témoin de la scène.

« Ce garçon était un bon élève respectueux. Depuis qu’il est au collège, il a changé. Il n’a pas de bonnes fréquentations. Il se promène avec des jeunes qui ont une mauvaise réputation. Si ses parents ne le surveillent pas de près, il risque de prendre une mauvaise voie », explique Monique. K, commerçante de produits vivriers au marché de Tiébissou.

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Cette agression d’un enseignant fait suite à d’autres agressions sur le personnel enseignant. Il y a une semaine, une éducatrice et une institutrice enceintes avaient aussi été bastonnées à Sikensi et à Abobo.

Les écoles primaires de la ville fermées  

Pour l’agression de leur collègue à Tiébissou, les enseignants demandent  justice. Regroupés au sein du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), les enseignants du primaire de cette ville ont décidé d’observer un arrêt de travail de 48 heures à compter du mardi 29 mars 2022 dans les écoles de la commune de Tiébissou. Une plainte a été portée à la brigade de gendarmerie.

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