Éradiquer la pauvreté en une génération et élever le niveau de vie des Africains. Voici l’un des objectifs de l’Union africaine d’ici à 2063. Mais le manque de solidarité face au terrorisme pourrait gravement perturber cet agenda.
Le projet a été bâti autour de 7 aspirations. L’Union africaine travaille à l’amélioration des conditions de vie des Africains d’ici à 2063. Mais avant, les membres doivent avoir des espaces communs bien intégrés, une bonne gouvernance avec le respect des droits de l’homme et des peuples, une identité culturelle préservée et surtout une Afrique sécurisée. Mais sur ce dernier point, les choses semblent mal embarquées à certains endroits.
Outre les insurrections armées internes en Afrique centrale, la sous-région ouest-africaine fait face au terrorisme depuis plusieurs années à présent. Le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Niger ne sont pas épargnés par la nébuleuse. Pourtant face à cette situation qui décime les armées et retarde le développement, certains pays refusent de prendre part à l’élan militaire. Un manque de solidarité qui n’est pas sans conséquence.
« Normalement ce qui devrait prévaloir lorsqu’une zone ou un espace intégré est menacé, c’est l’esprit de solidarité. Mais vous ne pouvez pas contraindre un État à participer à un élan. L’État peut avoir ses raisons politiques, stratégiques ou diplomatiques qui l’empêcheraient de prendre part à une initiative conflictuelle. Je pense que c’est la solidarité qui est mise en mal. C’est pourquoi il faut poursuivre les efforts de sensibilisation. Lorsque nous développons l’appartenance à un espace intégré, vous participez à tout ce qui touche cet espace. C’est pour cela que je souhaite que même dans nos écoles, on apprend à nos enfants, l’hymne de la CEDEAO après celui du pays », a réagi Wautabouna Ouattara, le directeur général de l’Intégration au ministère des Affaires étrangères.
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Le projet d’une Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable, l’une des aspirations de l’Union africaine, est en marche. Des efforts sont faits dans le sens de l’intégration certes, mais ne pourra se construire sans la paix.
« Pour l’instant on a des passeports en commun, on arrive à l’uniformisation des cartes d’identité. Le passeport n’est pas exigé dans la zone UEMOA. Malheureusement la situation actuelle ne plaide pas vraiment en faveur de l’Union africaine qui a besoin de plus de solidarité pour venir à bout du terrorisme dans la sous-région ouest-africaine », assure le directeur général de l’intégration.
Le chemin est long certes, mais le rêve est permis. 2063, c’est dans 41 ans. Les Chefs d’État africain conscients de l’enjeu travaillent à tenir ce calendrier.
