Société

Soro Jérôme (Préfet de Man): « Les forces de l’ordre vont perquisitionner les domiciles… »

Mis à jour le 28 août 2019
Publié le 28/08/2019 à 4:56 , , , , , ,

La prolifération et la circulation des armes légères et de petits calibres avec leur utilisation abusive, ne rassure pas la population de la région de l’Ouest. En vue de renforcer la sécurité et la paix sociale, à l’approche des élections de 2020 et au regard du regain de violence communautaire dans la région du Tonkpi, une opération de collecte d’armes légères de petits calibres est initiée par l’État ivoirien à travers la COMNAT/ALPC. 

Au cours d’une rencontre qui a eu pour cadre dans la salle de réunions de la préfecture, Soro Kayaha Jérôme, préfet de la région du Tonkpi, est revenu sur la dangerosité de la détention illégale d’une arme à feu. <<Pour le moment, on sensibilise. Mais le temps arrivera où les forces de l’ordre perquisitionneront les domiciles pour débusquer tout ce qui est arme. Une fois pris avec une arme, vous subirez la rigueur de la loi. La détention d’une arme à feu chez soi est dangereuse. Nous devons tous nous mettre ensemble, chefs de villages, jeunes, société civile et chefs de communauté pour sensibiliser>>, a invité Soro Kayaha Jérôme.

Au sein de la population, la peur est bien visible au regard de l’utilisation d’arme à feu dans des conflits. <<Nous avons véritablement peur. Tous les conflits qui ont eu lieu dans les localités de Sipilou, Zouan-Hounien, Bin-Houyé et Gandié, les gens ont fait usage d’armes à feu. D’où viennent ces armes ? Et pourquoi même utiliser une arme dans un conflit qu’on peut régler avec le dialogue. Nous sommes à quelques mois des élections présidentielles. Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour que tous ceux qui ont des armes, les déposent de gré ou de force. Sinon tous ces discours guerriers que nous entendons des hommes politiques, nous donnent à penser aux pires>>, martèle Mme Gba.

 Certains habitants dénoncent aussi, l’attitude des chasseurs traditionnels dozo qui continuent d’arpenter les rues des villes et les pistes villageoises avec des fusils. A cette inquiétude, le préfet de la région du Tonkpi répond avec rigueur. <<Nous demandons aux chasseurs traditionnels dozo de retourner dans leur milieu naturel. Ils savent d’où ils viennent et ils doivent y retourner. Ils n’ont pas cette autorisation de se promener avec des armes à moto dans nos villes et villages>>, a indiqué l’administrateur civil. Cette campagne de sensibilisation durera deux mois et suivra la phase de répression, selon le préfet.

Olivier Dan, Correspondant Ouest

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