Contribuer à l’épanouissement des jeunes, prendre en compte leurs vulnérabilités et renforcer leur engagement citoyen, tel est l’objectif visé par le service civique.
De 750 à 1 000 cas traités par an depuis son instauration, de nouvelles dispositions ont été prises afin d’amplifier ce dispositif. Désormais, après avoir décrété 2023, année de la jeunesse, ce sont au total 14 000 cas qui sont traités chaque année. Mais quels outils pour accompagner les jeunes de Côte d’Ivoire dans ce processus ?
« Le premier outil, c’est le service civique d’action pour le développement qui se fait dans les centres de service civique. Il vise à donner un nouveau et bon comportement aux jeunes qui sont en difficulté, soit analphabètes, soit en échec scolaire, soit en abandon scolaire, victimes de l’alcool et de la drogue. Pour ceux-là, le centre de service civique est un espace où ils peuvent décompresser, être resocialisé, former à un métier et accompagnés en emploi. Le deuxième, c’est le service national des jeunes qui est un outil important pour le renforcement civique et citoyen des jeunes. Nos élèves, nos étudiants et nos jeunes leaders ont besoin d’avoir leurs capacités renforcées, connaître les symboles de la République, connaître nos us et coutumes et être des personnes engagées pour leurs communautés. Cet outil a deux composantes à savoir le parcours citoyen et le campus citoyen (grand rassemblement de jeunes, 500 au minimum dans un campus ou dans un centre de service civique à qui dans le cadre d’un engagement civilo-militaire on donne les mêmes valeurs. À savoir, les symboles de la République, les us et coutumes, l’initiation à des métiers et l’engagement à servir sa communauté) », a révélé Touré Mamadou, le directeur de l’office du service civique national.
Contrairement aux deux premiers outils du service civique qui ont une visée d’emploi, il existe un troisième outil qui se focalise sur la promotion et l’épanouissement du jeune.
« Le dernier outil, c’est le volontariat et le bénévolat. À travers cet outil, on travaille au renforcement de l’engagement citoyen des jeunes et des moins jeunes. Cet outil vise à renforcer la cohésion sociale, mettre les jeunes à la disposition de leurs communautés pour qu’ils puissent s’adonner librement à des actes sans attendre une rétribution », a précisé Touré Mamadou.
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Les nouvelles dispositions de la loi sur le service civique ouvrent la participation au service civique à une frange beaucoup plus importante de la population. Ainsi l’âge plancher d’éligibilité est rabaissé de 18 à 14 ans et l’âge plafond qui était de 35 ans est également supprimé. Elles consacrent également l’ouverture exceptionnelle du service civique à des non-Ivoiriens. La possibilité de rendre le service civique obligatoire est également renforcée.
Maria Kessé
