Société

Sécurité alimentaire en Afrique, les propositions de la Côte d’Ivoire

Mis à jour le 4 novembre 2022
Publié le 06/11/2022 à 8:00 , ,

En marge de la 3e édition de l’Africa investment forum qui se tient à Abidjan, la thématique de la sécurité alimentaire était au centre des échanges, le jeudi 3 novembre 2022. La Côte d’Ivoire à travers son ministère d’État, ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a fait des propositions afin d’aider l’Afrique à asseoir son autosuffisance alimentaire.

 

Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), « quelque 346 millions de personnes, soit plus d’un quart de la population africaine – sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire qui contraint des millions de familles à sauter des repas chaque jour ».

Une situation alarmante à laquelle les États africains présents à l’Africa investment forum 2022 ont décidé de réfléchir. Ils étaient réunis le jeudi 3 novembre 2022, en session plénière autour du thème « Sécurité alimentaire : comment l’Afrique peut-elle construire son autosuffisance alimentaire ? »

Lors des débats, la Côte d’Ivoire, également confrontée aux défis de la sécurité alimentaire, a fait des propositions.

Dans un premier temps le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a invité les pays africains à revenir aux fondamentaux de l’agriculture, produire ce dont ils sont les principaux consommateurs. Une action qui permettra de garantir, de façon durable, la sécurité alimentaire de leurs populations.

« Avec nos potentialités, terres arables et fleuves, nous devons nous accorder pour disposer de moyens conséquents pour la mise en valeur et pour l’exploitation de ces potentialités », a-t-il précisé.

Un retour à la base qui passe nécessairement par la mise en place d’un cadre conceptuel qui soit à même de garantir la cohérence des politiques agricoles en Afrique.

« Produire l’essentiel de notre alimentation sur place requiert non seulement le développement du sous-secteur semencier, mais surtout de mettre l’accent sur le développement des produits locaux comme priorité de choix de la base de l’alimentation de nos populations. L’action d’accorder une priorité à nos produits locaux permet de se soustraire de la dépendance extérieure vis-à-vis des importations », a expliqué Kobenan Kouassi Adjoumani.

Dans le même ordre d’idées, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, préconise de développer les filières semencières dynamiques.

« Cela implique que nos États financent sur leurs budgets la recherche agronomique sur les semences et qu’ils prennent les textes pour encadrer les activités des acteurs exerçant dans le secteur des semences et engrais ».

« L’action d’accorder une priorité à nos produits locaux permet de se soustraire de la dépendance extérieure vis-à-vis des importations », a-t-il ajouté.

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Kobenan Kouassi Adjoumani a aussi souhaité la prise en compte des intérêts des paysans dans les politiques agricoles.

« Les paysans africains ne voient aucun intérêt à se lancer dans une agriculture moderne, qui va permettre de produire plus, si cela ne leur procure aucun gain substantiel », a-t-il conclu.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la sécurité alimentaire prévaut lorsque ‘’toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels pour leur permettre de mener une vie active et saine’’.

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