Politique

Rencontre Ouattara-Gbagbo: la question des prisonniers des crises électorales au menu ?

Mis à jour le 23 juillet 2021
Publié le 22/07/2021 à 6:00 , ,

La rencontre prévue le 27 juillet 2021 au palais présidentiel entre le président Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo est très attendue. Mais son contenu également.

Nul ne sait pour l’heure quels seront exactement les sujets à évoquer. Mais la rencontre annoncée entre les présidents Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo suscite déjà de l’espoir en Côte d’Ivoire, un pays fortement secoué par de nombreuses crises dont celles liées à des élections. Le mardi 27 juillet 2021, ces deux hommes d’Etat auront un tête-à-tête au palais présidentiel comme annoncé le mercredi 21 juillet par le porte-parole du gouvernement, le ministre Amadou Coulibaly.

Depuis dix ans, Laurent Gbagbo et son successeur ne s’étaient pas revus. L’ex-chef d’Etat étant en détention à la Cour pénale internationale (CPI) où il était accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Côte d’Ivoire pendant la crise postélectorale de 2010-2011 dont le bilan officiel est de plus de 3000 morts. L’on se rappelle que ces violences qui ont causé la mort de plus de 3000 personnes, avaient grandement engendré une fracture sociale dans le pays, aujourd’hui encore en quête d’une vraie réconciliation.

Pour le camp de l’ancien dirigeant ivoirien, cette réconciliation passe par certaines actions. Notamment le traitement de la question des prisonniers des crises électorales et celle des ivoiriens encore en exil. C’est le cas de Simone Ehivet Gbagbo. Le mardi 6 juillet 2021, dans une adresse vidéo sur sa page Facebook, l’ex-Première Dame avait plaidé auprès d’Alassane Ouattara « pour qu’il continue à poser ces actes forts d’apaisement et de réconciliation que tout le peuple de Côte d’Ivoire attend. Notamment, faire revenir au pays, Charles Blé Goudé et tous les nombreux fils et filles de la Côte d’Ivoire, encore en exil ; libérer les prisonniers civils et militaires de la crise postélectorale qui continuent de purger leurs lourdes peines ; libérer les nombreux prisonniers de la dernière crise politique dite ».

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Après la crise postélectorale de 2010-2011, des centaines de personnes accusées de violences, ont eu des démêlées avec la justice ivoirienne. Plusieurs d’entre eux dont Simone Gbagbo, maître Bahi Patrice (chef de la garde civile de Laurent Gbagbo) ont par la suite bénéficié de grâce présidentielle. Mais de nombreux autres, notamment des militaires continuent de purger leurs peines.

La question sera-t-elle au menu de la rencontre du 27 juillet ? Difficile de le dire.

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