Côte d’Ivoire

Réforme de la CEI – Karamoko Yayoro (RDR)  » Il faut tout le monde pour qu’il n’y ait plus de suspicion » 

Mis à jour le 26 novembre 2018
Publié le 26/11/2018 à 7:03 ,
Samedi 24 novembre à Abidjan, Marcel Amon-Tanoh, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, annonçait que « la réforme de la CEI sera faite en 2020 », année de l’élection présidentielle et prochaine échéance électorale en Côte d’Ivoire. En cela rien de nouveau. 
 
En effet, dans son discours à la Nation du 6 août 2018, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara déclarait ces mots : « Comme le recommande notamment la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, j’ai instruit le Gouvernement à l’effet de réexaminer la composition de la Commission Électorale Indépendante ». Au ministère des Affaires étrangères, Amon-Tanoh conforte les dits du président : « Le Président tient ses engagements ». La CEI est l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, et plusieurs acteurs de la classe politique, surtout de l’opposition, souhaitent sa refonte avant la présidentielle d’octobre 2020. 
 
Joint par Poleafrique.info, le secrétaire national adjoint du Front populaire ivoirien (FPI), Diabaté Beh appelle et encourage cette réforme annoncée. « Les critiques à l’encontre de la CEI sont fondées. Il est plus que nécessaire que l’on fasse la réforme de la CEI. En plus de la réforme de la CEI, l’une des questions parmi les plus cruciales, c’est la question des hommes. Nous avons besoin d’hommes et femmes de confiance. En Côte d’Ivoire, le véritable problème de la CEI ce sont les hommes de confiance. Est-ce qu’on a des gens capables de proclamer des résultats justes, qui proviennent des urnes. Le cas contraire, on restera dans les mêmes travers », commente le collaborateur de Pascal Affi N’Guessan.   
 
De même, Karamoko Yayoro, ex-député du Rassemblement des républicains (RDR) soutient les propos du Président de la République. « Maintenant que le temps de crise est terminé, il est tout a fait normal que les forces politiques et vives se concertent, que l’on aille à un nouveau consensus, pour que les prochaines élections soient inclusives et qu’elles ne soient plus source de violences, de séparation entre les Ivoiriens, mais plutôt de renforcement. C’est donc tout à fait normal de réformerC’est maintenant qu’il faut le faire, il ne faut pas attendre la veille des élections » plaide-t-il. 
 
Quant à l’ouverture de cette Commission à la société civile, l’ancien Président de la Jeunesse du RDR voit cette opportunité d’un bon œil. « C’est une bonne chose. Toutes les forces vives doivent être consultées. Il faut tout le monde pour qu’il n’y ait plus de suspicion. Ainsi, les gens sauront que c’est l’organe qui gère les élections, mais qui ne les fait pas gagner », suggère Karamoko Yayoro
 
Souvent décriée pour sa partialité et comme étant inféodée au parti politique au pouvoir, l’institution avait été mise en cause en octobre dernier à la suite des élections couplées régionales et municipales pour ces mêmes problèmes. 
 
Victor Mérat, Stagiaire
Poleafrique.info  
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