Côte d’Ivoire

Protection de l’enfant- L’Unicef favorise la délivrance de 400 mille extraits de naissance, plusieurs « microbes » réinsérés.

Mis à jour le 24 septembre 2018
Publié le 23/10/2017 à 4:36

Le rideau est tombé sur la conférence des Premières Dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, le 18 octobre dernier à Abidjan. Au cours de son séjour, à l’occasion de cet événement, Fatoumata N’Diaye, directrice exécutive adjointe de l’Unicef en a profité, pour poser des actions en faveur de la déclaration des naissances en Côte d’Ivoire et de la réinsertion des « enfants en conflit avec la loi ».

 « La conférence des premières Dames a été une conférence extraordinaire. On est très chanceux en Afrique de l’Ouest et du Sahel d’avoir des premières Dames qui sont impliquées. Elles mettent tout le poids de leur position et de leur engagement dans la cause des enfants. Elles ont un degré de connaissance très approfondi des problèmes qui ont trait à la protection des enfants, à l’emploi des enfants et cette connaissance est le fait qu’elles se soient rapprochées d’organisation comme l’Unicef, l’OIT» s’était réjouie Fatoumata NDiaye, directrice exécutive adjointe de l’Unicef, à la clôture de la Conférence des Première Dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel sur l’autonomisation de la femme et la protection de l’enfant.

 Pendant cette rencontre, la responsable de l’Unicef s’est dite « impressionnée par le professionnalisme » des femmes des chefs d’État africains, qui n’ont ménagé aucun effort pour prendre des initiatives dans le sens de la protection de l’enfant. Selon elle, « ces Premières Dames suivent notre méthodologie et notre politique en matière de protection et de droit de l’enfant » a t-elle indiqué.

 Pour joindre l’acte à la parole et aider à créer les conditions en vue de l’épanouissement des enfants en Côte d’Ivoire, la directrice exécutive adjointe de l’Unicef a procédé au lancement d’un projet dénommé « Consolidation de la paix et prise en charge de la jeunesse la plus vulnérable » en Côte d’Ivoire, vendredi 20 octobre dernier. La cérémonie s’est déroulée à la Fondation Amido de Lokoua, un village communal de Yopougon à Abidjan. Financé par l’Union Européenne, à hauteur de plus de 2 milliards de F Cfa, et mis en œuvre par l’Unicef, ce projet a pour but de réduire la vulnérabilité d’environ 4000 enfants et adolescents sur 18 mois.

« Plus qu’un projet, il s’agit d’un partenariat entre l’Unicef, le gouvernement de Côte d’Ivoire et l’Union Européenne pour contribuer à réduire la vulnérabilité des jeunes. Les adolescents et les jeunes de 10 à 24 ans qui représentent 30 % de la population ivoirienne comptent parmi les groupes les plus vulnérables. Ils sont confrontés à de nombreux défis dont l’éducation, la santé, la violence et l’accès aux services sociaux. De même que leur réinsertion sociale, civique et professionnelle » » a souligné Fatoumata N’Diaye. L’initiative de l’Unicef dans ce centre permettra une meilleure prise en charge des « enfants en conflit avec la loi » communément appelés « microbes ». Il s’agit d’aider les autorités ivoiriennes à lutter efficacement contre la délinquance juvénile qui a pris des proportions inquiétantes, ces dernières années.

Le calendrier de la directrice exécutive de l’Unicef de ce vendredi, l’a ensuite conduite au groupe scolaire lagune de Koumassi, l’après-midi. Dans cet établissement scolaire, Fatoumata NDiaye a remis des dizaines d’extraits de naissance aux élèves. Selon Dr Aboubacar Kampo, représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, «  chaque enfant qui naît en Côte d’Ivoire doit être déclaré. Malheureusement, il y a des enfants qui n’ont pas encore d’extrait de naissance dans nos établissements scolaires » a t-il déploré.

 Les enfants du primaire en situation irrégulière dans les établissements scolaires de Côte d’Ivoire sont estimés, à ce jour, à environ 500 mille. Selon l’Unicef, parmi ces écoliers, 80 % auront bientôt ce document administratif. Les responsables de l’organisation internationale entendent distribuer 400 mille extraits d’acte de naissance d’ici la fin de l’année. Fatoumata NDiaye, a saisi l’opportunité pour sensibiliser les parents d’élèves sur l’importance de la déclaration des naissances.

 « En Côte d’Ivoire, l’éducation primaire est obligatoire. Pour aller en 6ème, les enfants ont besoin d’un extrait de naissance. Cette opération leur donne une identité qui va leur permettre de continuer leurs études. En plus de leur ouvrir les portes de l’éducation supérieure, avec l’extrait de naissance, ils ont une identité judiciaire » a-t-elle fait remarquer.

Éric Coulibaly

Source : Rédaction Poleafrique.info

 

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