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Présidence à la FIF, Drogba et Sory out ?

Mis à jour le 7 mars 2022
Publié le 07/03/2022 à 5:25 , ,

La FIF, la Fédération ivoirienne de football attend toujours son nouveau président après le décès de Sidy Diallo et sa mise sous tutelle. Alors que la date du scrutin approche, les dossiers de certains candidats semblent en difficulté au regard des conditions d’éligibilité.

Plus que deux semaines pour la tenue de l’élection du nouveau président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) prévue le 23 mars 2022. Pour ce scrutin, les prétendants sont déjà situés sur les dispositions à avoir pour faire acte de candidature. De nombreux critères et conditions sont à remplir. Certains d’entre eux semblent plus contraignants et pourraient constituer un danger pour des candidats.

Selon des informations, un des articles, celui portant sur des conditions d’éligibilité, met en péril des candidatures. Dans les nouveaux textes de la FIF, et comme repris dans le point G des conditions d’éligibilité publiées sur la page Facebook de la FIF, en effet, il est mentionné que le candidat ne doit « pas avoir subi, dans les 5 années qui précèdent l’Assemblée générale élective, une sanction en application des statuts, règlements, décisions et directives de la FIF, de la zone ouest B, de la CAF, de la FIFA, ou tout autre organisme sportif ». La clause est-elle suicidaire pour des candidats ?

Non, estiment certains observateurs. Magloire Diop, journaliste sportif et Rédacteur en chef de l’hebdomadaire ‘’le Sport’’ est de cet avis. « Aucun acteur du football ivoirien n’est concerné par cette clause sur les conditions d’éligibilité », dit-il. « Cette clause existe dans les statuts et règlements de la FIFA. Elle est reprise dans presque tous les textes tant au niveau des confédérations qu’au niveau des fédérations nationales. Ce n’est donc pas un texte taillé sur mesure », fait remarquer à 7info, le confrère.

Selon certaines informations, les candidatures de l’ex-capitaine des Éléphants, Didier Drogba et de Sory Diabaté, le premier vice-président du comité exécutif sortant pourraient avoir leur dossier tomber sous le coup de cette disposition. Le cas de l’ancien attaquant de Chelsea serait lié à sa présence passée dans l’instance de direction de l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) dont il était le vice-président. Cette organisation et ses membres, on se rappelle, avaient été suspendus le 23 juillet 2020 par la FIFPRO, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels. « Pour rappel, la suspension prononcée par la présente signifie que l’AFI perd immédiatement tous ses droits de membre de la FIFPRO, et notamment ses droits aux revenus ainsi que tout mandat de représentation au sein des organes de la FIFPRO et/ou de ses divisions », précisaient des mains de son président Philipe Piat, le président de la FIFPRO ainsi que son secrétaire général Jonas Baer-Hoffman dans la décision de suspension. Toute chose qui laisse croire que Didier ainsi que Cyrille Domoraud et les dirigeants de l’AFI tombent sous le coup de cette sanction. Ce d’autant plus que l’ex-capitaine des Éléphants a rendu sa démission de cette organisation le 09 août 2021, soit un an après la sanction.

 

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Le cas du candidat Sory Diabaté, lui, serait lié à la suspension dont a été l’objet le comité exécutif sortant et qui a conduit à la mise en place du comité de normalisation.

« La suspension de l’AFI émanant de la FIFPRO n’est pas une condamnation. Il n’y a pas eu de jugement qui ait été rendu par une commission de discipline au regard de tels ou tels autres faits pour prononcer des sanctions. En outre, il s’agit de sanctions internes à une association, qui je ne crois pas, soit membre statutaire de la FIFA », fait savoir Magloire Diop.

« Dans le cas du candidat Sory Diabaté, il n’y pas eu non plus de condamnation. Le comité exécutif sortant était en fin de mandat et la FIFA a seulement décidé de prendre en main l’organisation du processus électoral. Aucun acteur du football ivoirien n’est donc concerné par cette clause sur les conditions d’éligibilité. Tout le monde aujourd’hui peut être candidat, car tous ceux qui avaient été d’une manière ou d’une autre, suspendus ou sanctionnés au niveau de la FIF, ont été amnistiés », ajoute-t-il.

Pour Izou Dine, un autre journaliste sportif ivoirien, il est peu probable que la suspension dont a été frappée l’AFI ait un impact sur la candidature de l’ancien attaquant des Eléphants. Sinon, dit-il, la sanction frapperait également la liste du candidat Yassine Idriss Diallo qui a pour colistier Cyrille Domoraud.

Le scrutin est prévu le 23 mars 2022. La liste des candidatures retenues est attendue.

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