Société

Poche de sang à 3 000 FCFA, la population s’en réjouit

Mis à jour le 24 février 2022
Publié le 24/02/2022 à 3:50 , ,

« Le conseil a décidé d’uniformiser le prix de la poche de sang et des produits sanguins à 3 000 FCFA aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé », a annoncé le mercredi 23 février 2022, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un conseil des ministres. Le nouveau prix fait des heureux au sein de la population.

 

« Vraiment, cette décision vient pour nous soulager. J’ai une nièce à ma charge, elle souffre de drépanocytose. Pendant ses crises, nous avons souvent besoin de poches de sang. Son groupe sanguin est A+. Parfois, je devais débourser entre 7 500 FCFA et 25 000 FCFA au plus pour avoir ne serait-ce qu’une poche de sang », confie à 7info, Kouao Gilbert, ingénieur commercial.

« J’ai été atteint d’un paludisme sévère, j’étais anémié. Mon cas était grave. Hospitalisé à l’hôpital de Dabou, mon état nécessitait une transfusion sanguine. Il n’y avait pas de poche de sang à Dabou. Je suis du groupe O+. J’ai donc été évacué à Abidjan précisément au Centre Hospitalier et universitaire (CHU) de Yopougon. Là-bas, j’ai été confronté au même problème. Heureusement qu’un cousin avait un ami infirmier. Ce dernier nous a indiqué une clinique dans laquelle nous avons pu avoir trois poches de sang. Mais tenez-vous bien, ma famille a dû débourser 30 000 FCFA par poche », témoigne à 7info, Jena Bédel Koffi, un instituteur. Et de s’interroger : « A cette époque, je n’étais pas encore en fonction. Imaginez si ma famille n’avait pas été là ? ».

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Selon le ministre de la Communication, des Médias et de Francophonie, cette harmonisation des prix intervient « en vue de mettre un terme sinon d’éradiquer les spéculations qui se font autour du sang vu qu’il y avait une disparité entre le public et les édifices privés ».

Pour David Koné Mébra, un leader politique, cette mesure gouvernementale permettra de protéger les malades du sang.

« Le fait que le gouvernement prenne une mesure de fixation de prix, ça protège les malades atteints de problèmes de sang. Parce qu’avant, lorsqu’il n’y avait pas de mesure gouvernementale pour soutenir le prix de la poche de sang, tout le monde faisait ce qu’il voulait. On a vu des gens qui ont pris la santé en otage et qui en ont fait un département mercantiliste. La fixation du prix par décret vient pour protéger tous les malades qui pourraient être exposés à des problèmes de sang », a-t-il expliqué.

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