Politique

Participation au dialogue politique, le gouvernement répond à Blé Goudé

Mis à jour le 23 décembre 2021
Publié le 23/12/2021 à 2:20 , ,

Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), ne prend pas part au dialogue politique, car n’étant pas invité. Le gouvernement ivoirien en donne les raisons.

C’est une formation politique comme tout autre en Côte d’Ivoire, et à ce titre, le COJEP devrait aussi prendre part au dialogue politique. C’est en tout cas ce qu’estime son leader Charles Blé Goudé. Seulement pour le gouvernement, les choses ne sont pas automatiques. Une invitation à ces rencontres entre l’exécutif et les partis politiques nécessite un aval du ministère de l’Intérieur.

« (…) les requêtes des partis politiques qui veulent participer au processus de dialogue politique sont en analyse actuellement au ministère de l’Intérieur qui après donnera une suite », a indiqué Touré Mamadou, le porte-parole adjoint du gouvernement, le mercredi 22 décembre 2021 au cours de la traditionnelle conférence de presse de fin de conseil des ministres.

Le lundi 20 décembre 2021 dans un entretien sur les antennes de RFI, Charles Blé Goudé dénonçait que l’absence du COJEP, son parti, à la 5e édition du dialogue politique. Pour lui, ces réunions doivent être ouvertes à tous. « Nous ne sommes pas invités et nous pensons qu’il faut que ce soit un dialogue inclusif. Il faut ouvrir le dialogue pour que chacun puisse dire ce qu’il a à dire, faire ses propositions. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles. Aucune raison ne nous a été donnée. On n’a même pas été approché du tout », a-t-il déploré. Et d’ajouter que : « C’est un appel que je lance au gouvernement et aux organisateurs du dialogue politique. La crise est tellement profonde qu’il faut un dialogue inclusif ».

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En réponse, le porte-parole du gouvernement donne des précisions. « Le processus de dialogue politique a commencé depuis plusieurs années de cela, il est de tradition que certains partis politiques participent à ce dialogue politique, depuis bientôt, 9 ans, 10 ans. Le ministère de l’Intérieur qui coordonne les activités de ce dialogue politique a invité les partis politiques ou les groupements de partis qui ont pris l’habitude de participer à ce dialogue politique. Par exemple le FPI d’Affi N’Guessan, il participe à ce dialogue politique aussi bien au titre du FPI qu’au titre de l’ARD qui est un groupement de partis.

Quand un parti politique représente un groupement, l’ensemble des partis comprenant ce groupement, nous considérons qu’ils sont pris en compte. Donc les préoccupations sont soumises. On peut se réjouir de l’intérêt que certains partis politiques portent à ce processus. Je vais rappeler que nous avons plus de 200 partis politiques en Côte d’Ivoire, et si tous ces 200 partis devraient se retrouver autour de la table de discussion, vous conviendrez avec moi qu’on aurait eu quelques difficultés », conclut Touré Mamadou.

 

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