Côte d’Ivoire

Oumé/ Un appel au don en livres lancé pour la nouvelle bibliothèque du village Douagbo

Mis à jour le 8 février 2019
Publié le 08/02/2019 à 5:25 ,

Constatant que les élèves du village manquent de soutien scolaire et s’expriment difficilement en français, Kady Bomou, fille de Douagbo, village du centre-Ouest ivoirien, a ouvert une bibliothèque profitable aux localités environnantes. Pour faire vivre ce centre de lecture, elle lance un appel au don en livres.

Une initiative louable en zone rurale qui mérite d’être soutenue. Kady Bomou, fille du village de Douagbo a ouvert une bibliothèque dans la localité. Il s’agit d’un village de la  sous préfecture de Guepahouo à Oumé, dans le centre ouest ivoirien. L’ouverture s’est faite le 5 janvier 2019 avec 300 livres. Ce sont des livres offerts par l’Association SOS Enfants du monde, ONG Action bibliothèque, centre Joel-Uriel, des amis et connaissances de la bienfaitrice. « Toutefois je vise 3865 livres ou plus  car j’ai 3865 amis sur les réseaux sociaux. Je veux compter sur eux et sur toutes les bonnes volontés pour aider à l’éducation de nos enfants », précise Kady Bomou. 

Elle affirme également que la bibliothèque a besoin de volontaires pour former les jeunes à l’animation, à la sensibilisation et à la lecture. Douagbo est un village de 800 âmes mais le joyau, le seul du genre dans la zone, est profitable aux villages voisins.

L’idée est partie du constat que les élèves manquent de soutien scolaire. Ils s’expriment le moins en langue française et deviennent moins compétitifs une fois au collège. «  Les livres disponibles à l’école primaire sont déchirés. Les écoliers n’ont pas le droit de rentrer avec non plus. Ils ne peuvent pas faire de révision. Les parents même ignorent l’importance de faire des révisions. Il leur est difficile de composer une phrase en français car les maîtres finissent par s’intégrer et échangent avec les écoliers en langue maternelle », constate Kady Bomou, par ailleurs, femme ivoirienne de la culture.  

 Elle ajoute que « les élèves n’ont pas le niveau et passent quand même en classe supérieure au primaire. Mais quand ils arrivent en ville pour le collège, ils rencontrent des élèves de la ville et ont du mal à s’en sortir.  Ils sont obligés de retourner au village ou se rendre à Abidjan pour les petits métiers ». La fille du village veut corriger la donne. Entendez son cri de cœur.

Nesmon De Laure

Pôleafrique.info

 

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