Continent

Menaces militaires de la CEDEAO : Mamadou Doumbouya, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré, solidaires du Niger

Mis à jour le 1 août 2023
Publié le 01/08/2023 à 10:21 , , , , , ,

Solidaires du Niger à qui ils apportent leur soutien. Pour les autorités maliennes, guinéennes et burkinabés, la menace d’usage de la force militaire de la CEDEAO contre le Niger, se fera avec une contre-réaction de leur part.

Les gouvernements de ces deux pays affichent aussi la fermeté contre la CEDEAO dont ils désolidarisent dans le dossier nigérien.

Ils « avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ».

A LIRE AUSSI: Niger : après l’ultimatum de la CEDEAO, la Junte procède à l’arrestation de plusieurs ministres

Depuis le 28 juillet 2023, le Niger connaît un changement de l’ordre constitutionnel avec l’intrusion de l’armée dans la gestion du pouvoir d’Etat. Au petit matin de ce mercredi 26 juillet, les militaires de la garde présidentielle se sont révoltés contre le président Mohamed Bazoum qu’ils ont par la suite évincé du pouvoir avant de le retenir jusque-là.

Très vite, des réactions de condamnation et de rejet de l’action de l’armée nigérienne ont suivi tant à l’international que sur le continent. Dans la sous-région ouest-africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a pris des sanctions politiques et économiques contre les nouveaux patrons de Niamey. L’organisation sous-régionale menace également d’intervenir militairement si la junte dirigée par le général Tchiani ne réinstalle pas le président Bazoum dans ses fonctions de chef d’Etat.

A LIRE AUSSI: Mondial féminin, le Nigeria proche des quarts de finale après un nul contre l’Irlande

Laquelle option militaire, le Burkina Faso et le Mali déconseillent aux chefs d’Etat ouest-africains. Pour les pays dirigés par le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré, une intervention militaire impliquerait des changements au niveau de la CEDEAO.

Le Mali et le Burkina Faso « préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger », comme le mentionne leur communiqué commun.

Ils ajoutent également qu’ils « refusent d’appliquer » les « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes » décidées à Abuja.

La Guinée du colonel Mamadou Doumbouya, également, « exprime son désaccord concernant les sanctions préconisées par la CEDEAO, y compris une intervention militaire ». Cet État, dont le gouvernement est aussi issu d’un coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé, « a décidé de ne pas appliquer ces sanctions qu’il considère illégitimes et inhumaines ».

Richard Yasseu 

Répondre à tousRépondreTransférer
7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE