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Mali, cinq ans de transition avant l’organisation d’élection

Mis à jour le 22 février 2022
Publié le 22/02/2022 à 8:11 , ,

Les autorités de transition malienne ont adopté une nouvelle charte ce lundi 21 février 2022. Selon ladite charte, la junte militaire pourrait rester au pouvoir pendant cinq ans.

 

Les Maliens pourraient attendre cinq ans, avant de renouer avec un régime civil. Le Conseil national de Transition (CNT) a révisé sa charte. Il a entériné une période pouvant aller jusqu’à cinq ans avant l’organisation d’élections et un retour des civils au pouvoir au Mali. Selon ce nouveau texte, le nombre de parlementaires passe de 121 à 147. Le poste de vice-président quant à lui a été supprimé. Dans cette nouvelle charte, le colonel Assimi Goïta ne pourra pas participer aux élections présidentielles et législatives. Il faut aussi noter qu’une amnistie a été votée pour les auteurs des deux derniers coups d’État.

Régime stalinien

Sur les 120 parlementaires présents, tous ont voté pour l’adoption de la nouvelle charte de la transition. Pour Dr Modibo Soumaré, président du Cadre des partis et regroupements de parts politiques pour une transition réussie au Mali, son pays est en plein pied dans un régime “stalinien“.

“120 votes pour 0 abstention et 0 contre. Ça, c’est un régime stalinien. Je pense qu’aujourd’hui, on doit s’interroger où on va. Un CNT qui a violé la charte de la transition, et c’est cette même CNT qui va réviser cette charte. Regardez-vous. Ça continue dans la même veine à savoir la violation des textes. Le CNT n’est pas habilité à réviser la charte de la transition“ a-t-il expliqué à 7info. Et de poursuivre : “ Notre priorité aujourd’hui, c’est de pouvoir réunir les conditions pour lever les sanctions de la CEDEAO contre notre pays. Tous ces exercices, c’est de la poudre aux yeux. Aujourd’hui la priorité, c’est de trouver les voies et moyens pour sortir le Mali de ces sanctions qui n’ont que trop duré, et qui n’auraient même pas due exister“.

 

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Le médiateur de la CEDEAO attendu

Sauf changement de dernière minute, Goodluck Jonathan, médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), effectuera une mission à Bamako le jeudi 24 février 2022, indique un communiqué de l’organisation sous-régionale.

“Cette mission fait suite aux rencontres techniques qui se sont tenues la semaine dernière sur le chronogramme des élections et permettra de discuter des prochaines étapes avec les autorités maliennes“. Les militaires au pouvoir à Bamako ont proposé un délai de cinq ans à la CEDEAO, mais l’organisation sous-régionale a refusé, en instaurant au passage des sanctions économiques lourdes.

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