Continent

Mali-Burkina, ces similitudes dans les relations avec Paris

Mis à jour le 25 janvier 2023
Publié le 25/01/2023 à 8:00 , ,

Entre Ouagadougou et Paris, rien ne semble plus aller dans le sens d’une bonne amitié. Les autorités de la transition burkinabè ont décidé que les troupes françaises installées sur leur territoire quittent le pays. Une décision déjà prise et appliquée par le Mali voisin.

 

La demande du gouvernement burkinabè est confirmée. Les autorités du pays des hommes intègres appellent l’armée française à quitter leur territoire. Jean-Emmanuel Ouédraogo, le porte-parole du gouvernement l’a réitéré le lundi 23 janvier 2023 quelques heures après que Paris ait demandé une clarification de Ouagadougou.

Les autorités de la transition burkinabè dénoncent dans son entièreté à l’accord « du 17 décembre 2018 » relatif au statut des forces armées françaises intervenant dans leur pays. Un délai d’un mois est même donné aux troupes françaises pour s’exécuter.

Des similitudes avec le Mali dans les relations avec Paris

Ce scénario de retrait exigé des troupes françaises de l’Afrique de l’Ouest n’est pas nouveau. Avant le Burkina Faso, le Mali avait aussi demandé et obtenu le départ de l’armée française. Bien plus, Bamako avait aussi exigé et obtenu le départ de l’ambassadeur de France au Mali, avant de se rapprocher de la Russie.

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Une attitude qu’adopte aussi le Burkina Faso qui montre de plus en plus ses intentions de prendre ses distances avec Paris. Comme l’avait fait le Mali, la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré demande le rappel de l’ambassadeur français à Ouagadougou.

Tout comme le Mali voisin, le Burkina Faso désire de plus en plus diversifier ses partenaires. La sécurité et la défense sont les domaines qui tiennent à cœur des autorités burkinabé dans cette diversification. Dans cette quête qui signifie moins de coopération avec la France, Ouagadougou n’exclut pas la Russie. Selon certaines sources, le premier déplacement hors du continent africain du Premier ministre burkinabè, Appolinaire Kyélem de Tambela, a eu pour destination Moscou courant décembre 2022. Le chef du gouvernement burkinabè selon l’information, y était allé mener des négociations pour acquérir du matériel militaire.

Richard Yasseu

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