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Libération du président Kaboré, la réponse des militaires à la CEDEAO

Mis à jour le 4 avril 2022
Publié le 02/04/2022 à 12:00 , ,

Deux mois après le coup d’État qui l’a renversé, Roch Marc Christian Kaboré, l’ancien président Burkina Faso est encore aux mains de la junte au pouvoir. La CEDEAO exige sa libération. Voici la réaction des nouvelles autorités du pays.

Le gouvernement du Burkina Faso « tient à rassurer la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que toute la Communauté internationale, que depuis un peu plus de trois semaines, des concertations ont été initiées au niveau national et se poursuivent dans l’optique d’aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité ». Cette déclaration de Lionel Bilgo, le porte-parole du gouvernement burkinabé vient en réaction à la volonté de l’organisation sous-régionale de voir libre l’ancien président Kaboré.

Le 26 mars 2022, réunis en sommet extraordinaire à Accra sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, les chefs d’État de la CEDEAO ont « exigé la libération inconditionnelle et sans délai du président Roch Marc Christian Kaboré ». Ils ont également « demandé la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur, appelle la Communauté internationale à renforcer son appui humanitaire en faveur du Burkina Faso », comme on peut le lire dans le communiqué final qui a sanctionné la rencontre.

 

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Face à la presse le jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou, le porte-parole du gouvernement burkinabè a fait savoir que : « Le gouvernement du Burkina Faso ne subit qu’un seul délai. Ce qui nous dicte notre action, c’est le terrain, l’opérationnel et le contexte dans lequel le Burkina Faso est plongé. Pour ce qui concerne le délai imparti par la CEDEAO pour la libération de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement burkinabè croit au bon sens de ladite commission. Notre pays ne court pas derrière les délais. Le seul délai auquel nous courons, c’est celui de l’instauration de la sécurité et du bien-être des populations ».

Lionel Bilgo a également indiqué que la famille de l’ancien président Kaboré est informée des concertations en cours et que des résidences ont déjà été retenues pour l’accueillir.

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