Société

Les autorités judiciaires ferment des prisons pour manque de prisonniers

Mis à jour le 22 janvier 2020
Publié le 22/01/2020 à 3:05 , , , ,

Avec ses 18 592 prisonniers, pour une capacité de 6989 places disponibles, la Côte d’Ivoire envisage de se doter de nouvelles prisons afin de mettre la population carcérale dans de meilleures conditions.

Dans cette optique, récemment, des pro-Soro, mis aux arrêts le 23 décembre dernier, ont dû changer de prison. A la MACA où ils étaient, les conditions idoines, a fait savoir Boubacar Coulibaly, le Directeur de l’administration pénitentiaire, n’étaient pas requises.

 «  Au 31 août dernier, la Côte d’Ivoire comptait 18 592 prisonniers pour une capacité de 6 989 places dans ses quelque 34 lieux de détention répartis sur le territoire soit un taux de surpopulation carcérale de 266% », selon un rapport de l’Observatoire des lieux de détention.

Depuis son élection à la magistrature suprême en 2011, le Président Alassane Ouattara et son gouvernement ont entamé un vaste programme de réhabilitation et de construction des lieux de détention.

Environ dix nouvelles prisons avaient été annoncées en 2015 par le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Sansan Kambilé. Il indiquait en son temps que le pays a besoin de 22 nouvelles prisons.

La réalité ivoirienne est bien loin de celle de la Suède si l’on s’en tient à la décision des autorités de ce pays de procéder à la fermeture de prison. La chute de la population carcérale est constatée dans ce pays du Nord de l’Europe depuis plusieurs années. Pendant ce temps dans d’autres pays, notamment en Côte d’Ivoire et en  France, des projets d’augmentations du nombre de prisons sont envisagés.

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Baisse de la criminalité, coupes budgétaires, changement de politique pénale. La Suède, comme d’autres pays, a vu dernièrement sa population carcérale diminuer. En conséquence, plusieurs fermetures de prisons ont d’ores et déjà été annoncées.

« Dans ce pays nordique, le nombre de détenus est en baisse d’environ 1% par an depuis 2004, année où le pays avait enregistré son plus fort taux de remplissage avec 5722 prisonniers. Entre 2011 et 2012, le nombre de détenus a même chuté de 6%, pour atteindre 4852 prisonniers – sur une population totale de 9,5 millions d’habitants -soit l’un des taux d’incarcération les plus bas au monde », rapporte le site belge 7 sur 7.

Selon des informations recueillies par ce site, la chute brutale des incarcérations peut s’expliquer, en partie, par le fait que les tribunaux suédois ont donné des peines plus légères pour les infractions relatives aux drogues suite à une décision de la Cour suprême du pays en 2011.

Pendant ce temps dans d’autres pays d’Europe comme la France, l’on cherche à augmenter le nombre de prison avec le taux de détenus qui s’accroît. « Le nombre de détenus a atteint, l’été dernier, un nouveau record, avec 68.569 prisonniers (pour un total de 57.325 places), soit un taux d’occupation de près de 120 %, et que le gouvernement annonce la création de nouvelles prisons », selon le site 7 sur 7.

Drissa DIANE

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