Continent

L’opposition libérienne exige la tête de George Weah

Mis à jour le 3 janvier 2020
Publié le 03/01/2020 à 8:38 , ,

Celui que l’on voyait comme l’homme providentiel lors de son accession au pouvoir en 2018 traverse une mauvaise passe. L’ancien Ballon d’or est aujourd’hui désavoué par une partie de l’opposition qui juge ses statistiques à l’échelle du pays bien moins satisfaisantes que celles qu’il réalisait au temps où il était attaquant du Paris Saint-Germain (PSG).

En janvier 2018, George Weah s’était démarqué face à son prédécesseur, la présidente Ellen Johnson Sirleaf au pouvoir depuis 2006, en faisant de la résorption de la pauvreté et de son engagement dans la lutte contre la corruption son crédo. Seulement, l’opposition estime aujourd’hui que le Gouvernement de l’ancien attaquant du Milan AC n’a pas su apporter de réponses satisfaisantes pour combattre la pauvreté, l’inflation et endiguer la dévaluation de sa monnaie. Le pays s’enlise dans une grave crise économique.

La rue n’est pas en reste. Le 29 décembre dernier, un collectif d’associations de la société civile, soutenu par des syndicalistes et l’opposition Libérienne, a maintenu son appel à manifester. Les contestations étaient prévues ce lundi 30 décembre malgré l’interdiction du ministère de la Justice, ferme sur sa décision de ne pas permettre de manifestation jusqu’à la fin janvier 2020.

Face aux revendications, le ministère de la Justice a expliqué avoir reçu de nombreuses demandes d’autorisation de manifester ou de contre-manifester, mais a « décidé de reporter sa décision » au 30 janvier, soit une semaine après le deuxième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de George Weah, rapporte Le Monde Afrique.

Aussi, vendredi dernier, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont-elles intervenues. Les deux organisations ont appelé le Gouvernement et l’opposition à apaiser les tensions et redoubler d’efforts pour contenir les manifestations jugées à risque.

Le bilan peut sembler prématuré et sévère pour l’ex-star du PSG au pouvoir depuis janvier 2018. Mais, George Weah l’a dit lui-même : « Quand vous êtes sur le terrain, vous devez savoir qu’il y en a d’autres sur le banc des remplaçants, qui sont prêts à vous remplacer à tout moment ».

Le Libéria tente de se remettre debout après la guerre civile déclenchée en 1989 et qui a littéralement détruit ce pays, peuplé par des autochtones Khran et des esclaves déportés des Etats-Unis.

Manuela Pokossy-Coulibaly

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