Politique

L’APDH disqualifie Ouattara sur la CEI mais salue la révision constitutionnelle

Mis à jour le 8 août 2019
Publié le 08/08/2019 à 7:10 , , ,

Pour l’APDH, dont la saisine de la CADHP a conduit à la reforme de la CEI, Alassane Ouattara, ne saurait en être le meilleur appréciateur mais salue la révision constitutionnelle annoncée

L’APDH, une organisation de défense des Droits de l’homme estime que seuls les juges de la CADHP, Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, ont compétence pour juger l’exécution de l’arrêt sur la CEI.

La réforme de la Commission Electorale indépendante (CEI) continue d’alimenter les débats politiques en Côte d’Ivoire. Selon  Arsène Désiré Néné Bi, président de Actions pour la Protection des Droits de l’Homme (APDH), seul le juge de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est qualifié pour juger si l’Etat de Côte d’Ivoire a respecté l’arrêt de réforme ou non.

« Ce dossier est bouclé. Je vais promulguer la loi. Les élections sont pour 2020 et il faut que les institutions fonctionnent », a déclaré le chef de l’exécutif ivoirien au cours son intervention-interview du mardi 6 août.

Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire est revenu sur la réforme de la Commission Electorale indépendante (CEI),  exigée par Cour africaine des droits de l’homme et des peuples sur saisine de l’Action pour la Protection des Droits de l’Homme (APDH).

Suite à la déclaration du chef de l’Etat ivoirien, le président de de l’APDH Arsène Désiré Néné Bi joint par 7info.ci s’est réjoui de la recomposition de la CEI et affirme que la personne idéale pour juger de l’exécution ou non de l’arrêt émis par cette haute juridiction africaine n’est rien d’autre que le juge de cette institution. «Seul le juge de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples peut dire si oui ou non l’arrêt a été exécuté. Il n’y a que l’avis de la cette juridiction qui peut nous situer », a-t-il déclaré.

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Concernant la révision de la Constitution dont a fait part le chef de l’exécutif ivoirien dans son intervention, le président de l’APDH  a salué cette initiative estimant qu’avant l’adoption de cette Constitution, il était opposé à certaines dispositions.

«Avant l’adoption de cette Constitution, l’APDH avait mené une enquête sur certaines dispositions. Les Ivoiriens étaient unanimes sur la limitation de l’âge des candidats à l’élection présidentielle car cela permettrait de passer le flambeau à une nouvelle génération », a-t-il souligné. Et d’ajouter que la caution de 20 millions exigée aux candidats est discriminatoire pour tout individu ayant des ambitions présidentielles mais, qui est de conditions modestes. « Les 20 millions de FCFA exigés comme caution sont discriminatoires dans la mesure où cette somme colossale empêche certains d’être candidats, ce, malgré leur projet de société » dénonce-t-il.

D’après le premier responsable de l’APDH, il est impératif de proposer une nouvelle formule au code électoral ivoirien afin de doter la Côte d’Ivoire de structures plus indépendantes. Pour y parvenir, l’APDH prévoit des actions les jours à venir.

 Arnaud Houssou

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