Défense

La situation sécuritaire en Afrique subsaharienne au cœur d’une rencontre à Abidjan

Mis à jour le 22 février 2020
Publié le 22/02/2020 à 11:48 , , ,

Le Chef d’État-Major Général des Armées, le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, a reçu ce vendredi 21 février 2020, à son cabinet, le Général de Brigade Dagvin ANDERSON, Commandant les Opérations Spéciales des États-Unis en Afrique. Au menu des échanges, la situation sécuritaire globale en Afrique Sub-saharienne.

 

« La situation au Sahel nous concerne davantage, en ce sens que nous sommes le seul pays ouest africain, qui fait frontière avec deux des pays touchés par le fléau du Djihadisme » C’est l’analyse de la situation sécuritaire régionale faite par le Général Lassina Doumbia, au cours de la séance de travail tenue avec une importante délégation d’AFRICOM (Commandement américain pour l’Afrique) dirigée par son commandant des Opérations Spéciales.

Une heure durant, le Général de Brigade Dagvin ANDERSON s’est imprégné de la perception de la menace terroriste par les Armées ivoiriennes et les réponses sécuritaires qui lui sont opposées, notamment avec le dispositif « Frontière étanche ». Les hôtes américains ont eu droit à un exposé sur carte du chef d’état-major ivoirien matérialisant les zones à risques et déclinant les modes d’actions terroristes auxquels la Côte d’Ivoire pourrait faire face. Une opinion fortement partagée par la délégation américaine.

Cette séance de travail, au-delà du simple partage d’informations a été également le lieu d’échanges d’opinions et d’analyses de la situation au Sahel. En effet, les Forces Américaines pour l’Afrique, fournissent l’essentiel du renseignement dans cette zone difficile d’accès mais d’une importance géostratégique énorme.

« Le Sahel est le seul point de jonction entre deux grandes franchises du djihad dans le monde que sont l’Etat Islamique représenté par Adnane Abou Walid al-Sahraoui et Al-Qaida au Maghreb Islamique que dirige l’insaisissable Mokhtar Belmokhtar » dira en substances le Commandant des Forces Spéciales des États-Unis pour l’Afrique.

Pour les pays ouest-africains, il y’a donc urgence à confiner la menace. Cela passe par la sensibilisation des populations mais surtout par le partage d’informations entre les cellules de renseignement des pays de la sous-région.

 

Éric Coulibaly et Bipa

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