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La démission du Président de la Commission de l’Union africaine demandée

Mis à jour le 23 août 2019
Publié le 23/08/2019 à 6:15 , ,

Après les groupes parlementaires de l’opposition, des leaders africains et ivoiriens de la Diaspora agissant au nom de plusieurs structures dont la FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique) dénoncent à leur tour la sortie de Moussa Faki MAHAMAT. Ils demandent la démission du Président de la Commission de l’Union africaine à défaut de présenter des excuses publiques aux ivoiriens et aux africains.

Des leaders africains agissant au nom de leurs structures respectives que sont La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique), Le RPCI-AC (le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire – Alternative Crédible) et Le NPR (le Nouveau Parti pour le Rassemblement), demandent la démission de Moussa Faki Mahamat de la présidence de la Commission de l’union africaine, a défaut de présenter des excuses publiques aux ivoiriens et aux africains.

Dans une déclaration officielle adressée au Président de l’Union africaine, Abdel Fattah Al-Sissi, le Président égyptien, que ces structures ont réagi à la sortie du Président de la Commission de l’Union africaine, qui félicite le gouvernement ivoirien d’avoir pris en compte les recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples sur la recomposition de la CEI.

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Selon eux (leaders africains et ivoiriens de la Diaspora), Moussa Faki MAHAMAT a fait cette sortie qu’ils jugent d’hasardeuse, et commis ainsi un grave impair diplomatique qui pourrait avoir de sérieuses conséquences dans la suite de la situation sociopolitique ivoirienne. Puisque, ajoutent ils « par cette prise de position hâtive et surtout partisane – certainement personnelle aussi, mais engageant l’UA – M. MAHAMAT vient de choquer et de narguer une large partie des populations ivoiriennes et africaines, qui ne pourraient plus accorder leur confiance à l’Union Africaine, dans l’hypothèse où cette institution devrait faire face à la dégénération du conflit préélectoral en cours en Côte d’Ivoire. »

« Très malheureusement, le Chef de l’Etat Alassane OUATTARA et son Gouvernement ne sont pas parvenus à discuter avec les principaux partis de l’opposition et les principales ONG de la société civile ivoirienne autour d’une table et, de façon unilatérale, ils ont fait adopter, au Parlement puis au Sénat – qui leur sont totalement acquis – un texte de loi : « LOI N°2019-708 DU 05 AOUT 2019 PORTANT RECOMPOSITION DE LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE ». Ainsi qu’elle est bien libellée, cette loi n’a traité que la recomposition – et encore si cette recomposition était satisfaisante », déplorent des leaders africains et ivoiriens de la Diaspora. Pour eux, le gouvernement a fait adopté cette loi en ignorant l’essentiel des préoccupations des Ivoiriens, insistant sur l’arrêt de la Cour africaine qui prescrit l’indépendance de la CEI par rapport à l’Exécutif et au parti au pouvoir.

Ils font savoir que c’est dans ce contexte de méfiance que le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki MAHAMAT soutient que « Le président de la Commission de l’Union africaine se félicite de ce que l’arrêt rendu par la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ait été pris en compte tel qu’en atteste le préambule des motifs du projet de loi introduit au Parlement. »

Une sortie condamnée par les opposants ivoiriens.

DIANE Drissa

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