Politique

La déclaration de Bictogo sur la rencontre entre Gbagbo et Bédié à Daoukro suscite des réactions

Mis à jour le 15 juillet 2021
Publié le 15/07/2021 à 8:25 , , , ,

Une sortie remarquée qui fait l’actualité politique en Côte d’Ivoire. La déclaration d’Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP, en conférence de presse le lundi 12 juillet 2021, n’est-elle pas de nature à entacher le processus de réconciliation nationale ?

Il a taxé « d’accord circonstanciel », la rencontre entre Bédié et Gbagbo avant d’ajouter que « rien ne s’impose » au Chef de l’État Alassane Ouattara, en ce qui concerne la réconciliation nationale. Ces propos d’Adama Bictogo, en réponse à l’ex-président Henri Konan Bédié, qui a préconisé un dialogue national pour relancer la réconciliation nationale, enflamment la toile.

« Je condamne avec fermeté cette sortie que je qualifie d’hasardeuse. Dire que le Président Alassane Ouattara n’a besoin de se réconcilier avec personne et que la Côte d’Ivoire est en paix est une utopie. Ils devraient plutôt prêter attention à ce qu’ont disent ces deux ex-présidents et qui vont dans le sens de l’apaisement du climat politique en Côte d’Ivoire. Il faut éviter de tenir certains discours », a réagi Prao Yao Séraphin, Maître de conférences agrégé à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.

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De leur côté, les Ivoiriens interrogés dans les rues d’Abidjan préconisent un dialogue direct entre les leaders des trois grands partis politiques. Loin de se dessiner, c’est plutôt une autre alliance qui prend forme comme en 1995 (Ouattara-Gbagbo) et en 2005 (Ouattara-Bédié). Le spectre d’une nouvelle crise plane sur la Côte d’Ivoire et la réconciliation nationale éclaboussée par des intérêts partisans, devient une mission difficile.

« Chacun a sa part de responsabilité dans tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Alors aujourd’hui, je soutiens plus que tout le dialogue national préconisé par Henri Konan Bédié afin de définitivement panser les plaies et aller vers une vraie réconciliation dans le pays. C’est mon avis », fait savoir l’expert.

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L’espoir de réconciliation suscité par le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire s’effrite peu à peu. Les prochaines élections présidentielles sont prévues pour 2025, mais d’ici là, tout peut se passer.

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