Côte d’Ivoire

Grève dans l’administration territoriale- Partiellement suivie, le ministère: « pas informé »

Mis à jour le 28 août 2018
Publié le 08/01/2018 à 12:31
Annoncée pour débuter ce lundi 08 janvier jusqu’au dimanche 14 janvier 2018, la grève des fonctionnaires des préfectures, sous-préfectures, conseils généraux, mairies, directions générales et autres services administratifs publics n’est pas totalement suivie sur le terrain.
 
Si la ville de Man est fortement mobilisée pour le suivi de cette grève, ce n’est pas le cas à Odiénné ni Diabo où PôleAfrique.info a pu avoir des responsables administratifs au travail. A Man, selon le correspondant de PôleAfrique.info, les fonctionnaires grévistes ne se sont pas rendus au service à la préfecture de région, à la sous-préfecture. A la mairie, ils étaient certes présents comme constaté par PôleAfrique.info mais  » en réunion ». La grève n’a donc pas été suivie sur l’ensemble du territoire national comme souhaité par le Syndical national des agents du Ministère de l’intérieur de Côte d’Ivoire.
 
Du côté du ministère, le chargé de communication a indiqué ne pas être « informé » de cette grève. « C’est vous qui me l’apprenez » a soutenu Kébé Yacouba. En dépit du préavis de grève déposé.

Comme l’indique le préavis de grève, le Syndicat national des agents du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’ivoire (Synamci) a invité l’ensemble des fonctionnaires des préfectures, sous-préfectures, conseils généraux, mairies, directions générales et autres services administratifs à observer un arrêt de travail sur l’ensemble national à compter du lundi 08 au dimanche 14 janvier 2018.

Pour le Synamci, cette grève résulte  de la non application des résolutions qui ont été adoptées lors du séminaire du 17 au 18 octobre 2017 à Abidjan. Avant d’ajouter que les dates indiquées pour le règlement définitif des problèmes n’ont été que du dilatoire de la part de la hiérarchie.

C’est pourquoi, le Synamci a demandé aux différents fonctionnaires « de garder leurs bureaux fermés, à quitter les résidences des membres du corps préfectoral, à rester sourds aux différentes intimidations et aux appels à la reprise ne venant pas de leur syndicat ».

Il faut rappeler que le Synamci revendique la signature du « décret portant institution d’indemnité d’astreinte pour tous les fonctionnaires et agents du Ministère de l’Intérieur, la signature d’un document portant octroie d’indemnité aux chefs de division des préfectures de département à hauteur de 75.000 F CFA ». Il réclame également un « décret portant création et organisation des emplois de la Police préfectorale, une sécurité sociale pour les gens de maison avant leur intégration à la fonction publique, le paiement immédiat des stocks d’arriérés des indemnités de logement des chefs de cabinet et des gardes de sous-préfectures ». Le Syndicat national des agents du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’ivoire exige aussi le « paiement des indemnités de logements des chefs de cabinet et gardes sous-préfectures sur le salaire, la prise d’acte garantissant l’emploi des fonctionnaires en service dans les collectivités territoriales, et une réparation pour Assi Obodjhis Gervais, précédemment chef de cabinet du préfet de Taabo, suite à l’incident survenu le 12 juin avec son supérieur hiérarchique, Madame le Préfet de Taabo« .

Armel Kevin LADE (stagiaire), Coll, Jean Olivier DAN (correspondant Ouest)

Source : rédaction Pôleafrique.info

 
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