Côte d’Ivoire Défense

Exclusif / Défense- Hamed Bakayoko satisfait une longue attente, ce qui s’est passé à Akouédo, les jeunes soldats : « On ne joue pas avec notre avenir »

Mis à jour le 30 août 2018
Publié le 30/08/2018 à 6:14 , , ,
La grande muette retrouve peu à peu sa sérénité et son mutisme. Dans le plus grand silence qui prévaut dans les casernes, les stages tant attendus par les jeunes soldats depuis cinq mois et qui ont fait l’objet de murmures basses ont démarré.
 
Doter l’armée de moyens matériels performants, réhabiliter les casernes et camps militaires, favoriser dans un cadre adéquat la vie du soldat après les efforts financiers qui ont bonifié les soldes, autant d’actions entreprises par le gouvernement par la diplomatie du ministre Hamed Bakayoko en charge de la Défense. Il était du 21 au 26 août dernier, à Moscou dans le cadre d’une rencontre internationale organisée par Rostec Corporation.
 
Lorsqu’il prend fonction au ministère d’Etat, ministère de la Défense en juillet 2017, la sérénité n’est pas de mise. Deux mois auparavant, une mutinerie de plusieurs jours avaient ébranlé le pays et mis à mal l’économie nationale. Très vite, Hamed Bakayoko descend sur le théâtre des opérations et prend langue directement avec les hommes. Fini la bureaucratie et les réunions avec les états-majors à Abidjan.
 
Des dialogues directs sortent des vérités. Le Président de la République qui suit, personnellement les questions au sein du Conseil national de sécurité, est tenu au courant des éventuels écueils sur le terrain et des attentes des soldats. Parmi elles, les stages dont les messages ont tardé selon des sources concernées.
 
Il s’agit des messages pour les stages BA1 (grade d’adjudant) et qui concerne les soldats dont les mécanos commencent par 08 et 09. Ce stage dure entre 8 et 9 mois.
 
« En Janvier 2019, cela nous fera 4 ans de port de galon avec le grade de sergent donc préposés au grade sergent-chef. Pour les stages, les éléments de toutes les casernes du pays étaient en juin dernier à Akouédo nouveau camp pour le test de sport. Ce sont des éléments des quatre régions militaires et ceux de l’ENSOA désormais sur ses bases à Bouaké, à l’EFA. Les bataillons étaient sur place. De 9h à 17h, les résultats tardaient et le Colonel  Doumbia Daouda alias BIG (ancien et premier commandement de la zone 7 des FN, Touba, du temps de la rébellion, ancien commandant du BCS NDLR) est venu devant les éléments. Il y a eu des vérités crachées. Il y a eu une période de tension », rapporte une bonne source au sein du contingent de jeunes soldats, interrogé par PôleAfrique.info.
 
La ferme promesse de voir les stages débutés après la célébration de la fête de l’indépendance n’a pas été un leurre. Sur les instructions fermes du ministre d’Etat, ministre de la Défense, les stages ont bel et bien commencé sur l’ensemble des régions militaires du pays, apprend PôleAfrique.info.
 
« Il y a des éléments au centre de formation interarmées de Séguéla, à une quinzaine de kilomètres de la ville, à la garde républicaine de Yamoussoukro, à l’ENSOA à Bouaké et Daoukro, au 1er Bataillon d’Akouédo nouveau camp », atteste une autre source.
 
Toute chose qui fait dire à un soldat que « le front est calme, il n’y a rien, la sérénité est de mise car les uns et les autres ne veulent pas jouer avec leur avenir. On a entendu des sons, mais c’est des rumeurs de petits plaisantins. Nous sommes en formation, tous mobilisés par vague donc il n’y a rien » assure cette source sur la place d’armes de Bouaké.
 
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction PôleAfrique.info
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