Politique

Émiettement du FPI, quel avenir pour la Gauche ivoirienne aux prochaines élections ?

Mis à jour le 23 août 2022
Publié le 23/08/2022 à 9:00 , ,

Jadis, parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI) n’a pu sauvegarder l’unité interne. Son émiettement continue avec de nouvelles formations politiques créées par ses cadres. Un constat qui suscite des interrogations sur l’avenir de la gauche ivoirienne avec les élections qui pointent déjà à l’horizon.

 

PPA-CI, LIDER, COJEP, CAP UDD… et dernièrement le Mouvement des générations capables ; la liste n’est pas exhaustive. Du Front populaire ivoirien (FPI), chacun est parti avec un morceau. Y compris les principaux fondateurs de cette formation que sont l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et depuis samedi 20 août 2022, son épouse Simone Ehivet Gbagbo. Désormais présidente du Mouvement des générations capables (MGC), l’ex-première Dame vient aussi de prendre définitivement ses distances d’avec le FPI qui les rassemblait autrefois et qui les a en outre porté au pouvoir d’Etat au début des années 2000.

A quelques mois des prochaines élections locales et à deux ans de la présidentielle, ces formations politiques issues du FPI laissent-elles planer des incertitudes sur l’avenir de la Gauche en Côte d’Ivoire ?

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De l’avis de certains observateurs, la division de la gauche dans tous les pays n’est pas un fait nouveau. Léon Séka, un doctorant en sciences politiques à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody, partage aussi ce point de vue.

« La division observée ces dernières années au sein de la famille de la gauche ivoirienne, pour moi, c’est un phénomène mondial. Souvenez-vous en France, la majorité des électeurs de cette partie de cette tendance politique s’était rangée derrière Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, espérant qu’il affronterait Emmanuel Macron au second tour. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Or, les cinq autres candidats de gauche avaient récolté plus de 3,5 millions de voix, soit 10 %. Ce qui veut dire que s’ils étaient unis, Mélenchon serait passé au second tour. Si ces trois fractions du FPI s’affrontent à des élections, une chose est sûre, la gauche perdra. En Côte d’Ivoire, il n’est pas aisé de gagner face au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) », explique-t-il à 7info.

Toutefois, selon l’universitaire, une alliance pour reprendre le pouvoir n’est pas à exclure.

« Dans leur reconquête du pouvoir, les anciens camarades de parti pourraient faire une alliance. Ce serait encore plus facile dans la mesure où ils sont issus de la même orthodoxie politique », analyse-t-il.

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En attendant les prochaines élections pour jauger la popularité du FPI, du PPA-CI et du MGC, chaque camp a décidé d’aller vers les électeurs pour “vendre“ son programme de société.

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