Société

Effondrements d’immeubles, constructions anarchiques… le gouvernement veut tout casser

Mis à jour le 25 mars 2021
Publié le 25/03/2021 à 3:50 , , ,

Face aux effondrements récurrents d’immeubles à Abidjan, le gouvernement prend des mesures rigoureuses. Les propriétaires d’immeubles qui ne respectent pas les conditions de construction sont avertis.  

Bientôt, fini les effondrements d’immeubles en cascade dans les communes d’Abidjan. Le gouvernement a décidé de monter au créneau. En conseil des ministres le mercredi 24 mars 2021, les autorités ivoiriennes ont décidé d’arrêter ou de démolir systématiquement des constructions illégales dès leur entame.

Ce n’est pas tout. Dorénavant, tout maître d’ouvrage doit obligatoirement souscrire à une assurance contre les défauts de construction avant la mise en exploitation d’un bâtiment. Une délivrance préalable du certificat de conformité est exigée avant tout raccordement aux circuits de distribution de l’eau et de l’électricité. Ajouté à ces mesures, le gouvernement annonce le renforcement des procédures d’homologation des cabinets de contrôle et de certification des matériaux de construction.

Le gouvernement rappelle que la loi portant Code de la Construction et de l’Habitat et le décret portant réglementation du permis de construire imposent le recours à un architecte pour la conception de tout projet de construction et à un bureau de contrôle des travaux de construction, à l’effet de garantir la stabilité des bâtiments au-delà de R+2.

Les effondrements d’immeubles sont devenus très récurrents. Le dernier en date s’est produit au quartier Anono, dans la commune de Cocody. Le drame a fait 10 morts et 13 blessés, selon le bilan officiel. C’était le vendredi 12 mars 2021.

Les propriétaires de ces immeubles sont pointés du doigt. Selon le ministre ivoirien de la Construction et du Logement, Bruno Koné, la majorité des propriétaires de ces bâtiments qui s’écroulent, n’ont pas de permis de construire. Un sésame difficile à obtenir, selon certaines indiscrétions qui évoquent une lenteur administrative dans sa délivrance.

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