Atteindre 22 000 unités de poches de sang par mois, c’est l’ambition du CNTS. Pour réaliser cet objectif, le directeur du centre national de transfusion sanguine décline ses stratégies.

Les besoins en unités de poches de sang sont de 250 000 par an en Côte d’Ivoire.  Or le taux actuel avoisine 160 000 annuels, soit 40 000 poches de sang en termes de manque à gagner. Le CNTS envisage d’augmenter les prélèvements à 22 000 par mois. Pour ce faire, tout un programme est mis en place.

Le CNTS compte recruter de nouveaux donneurs. Dans ce cadre, le concours des organisations, des médias et des individus est vivement sollicité. Ainsi, les établissements scolaires et universités sont invités à organiser des opérations de dons de sang. Il en est de même pour les entreprises publiques comme privées. Les communautés religieuses ne sont pas laissées en marge de cette vaste campagne de sensibilisation au don de sang. En ce qui concerne les médias, ils seront des canaux de diffusion d’appels aux dons, afin de toucher le maximum de citoyens.

Un autre volet consistera à fidéliser les donneurs. Cela débute par l’accueil dans les centres de prélèvements. Des SMS permettront de relancer les donneurs chaque trois mois. Récompenser les donateurs les plus fidèles contribuera à les encourager.

Seidou Konaté, le directeur du CNTS note qu’en Côte d’Ivoire « il n’y a pas véritablement pas d’interdit au don de sang ». Toutefois, il observe une certaine réticence au sein de la population. « La réticence vient principalement de la peur de perdre ses capacités après un don de sang ou de tomber malade, mais également pour certaines personnes d’être déclarées séropositives », explique-t-il à 7info. Il se veut néanmoins optimiste quant à l’avenir. Le directeur du CNTS compte surtout sur des campagnes de sensibilisation : « Les barrières au don de sang seront levées après une vaste campagne de sensibilisation et d’éducation des populations à travers la communication », rassure Seidou Konaté.