Société

Divo, Les viandes ne sont plus inspectées par les vétérinaires

Mis à jour le 30 décembre 2019
Publié le 30/12/2019 à 3:52 , , , , ,

A Divo dans le Sud de la Côte d’Ivoire, des agents de la direction régionale du ministère des Ressources animales et Halieutiques, ont mis un arrêt aux inspections de la viande commercialisée et du bétail destinée à la consommation.

C’est une action commune de plusieurs organisations syndicales du ministère de Ressources animales et Halieutiques que sont le SYNATEVECI, la COFAMIRAH et le SYNHACI. Dans un communiqué publié sur le réseau social Facebook, ces syndicats « portent à la connaissance des consommateurs de la viande des petits ruminants (moutons et cabris) de Divo que depuis le 14 Août 2019, les techniciens vétérinaires n’inspectent plus lesdites viandes. Donc, ils ne sont pas responsables d’une quelconque incidence liée à la consommation de la protéine animale des petits ruminants à Divo », tel que mentionne la note.

Cet arrêt des inspections est consécutif à une décision prise par les autorités préfectorales et municipales de cette ville, fait savoir à 7info.ci, Tah Bi, le Secrétaire général du COFAMIRAH. « Depuis le mois d’août, la mairie de Divo empêche sur instruction du Préfet, les techniciens vétérinaires d’inspecter les petits ruminants au niveau de cette ville », soutient-il.

Selon le premier responsable du COFAMIRAH joint au téléphone, une loi en Côte d’Ivoire indique que les inspections sont payantes et sont aux frais de l’opérateur (éleveur et commerçant de viande). Sur le terrain poursuit-il, l’intervention des vétérinaires est tarifée à 500 FCFA par opérateur et par inspection peu importe la taille du bétail ou la quantité de viande. Mais à Divo, révèle Tah Bi, le Préfet dit ne pas avoir connaissance de cette disposition. Aussi, instructions ont été données aux éleveurs et bouchers de ne pas supporter cette charge qui doit désormais revenir aux vétérinaires. Toute chose que refusent ces derniers, exposant de fait la population à de nombreuses maladies. Selon Tah Bi qui cite l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « 60% des maladies humaines sont d’origines animale. La plus répandue des maladies dangereuses liées à la consommation de la protéine animale non inspectée, est la tuberculose » révèle le technicien.

Face à ce problème administratif, l’interlocuteur indique que des rencontres ont eu lieu entre le Directeur régional du ministère des ressources animales et halieutiques de Divo et le Préfet. L’administrateur civil aurait promis régler la situation.

Richard Yasseu

7info.ci 

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