Côte d’Ivoire

Détention de Tchéidé Jean-Gervais, l’AFFDOCI dénonce « un prisonnier d’opinion de trop »

Mis à jour le 12 juin 2018
Publié le 23/04/2018 à 5:14

L’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire (AFFDOCI) estime que  Tchéidé Jean-Gervais, porte-parole de Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté (EDS) maintenu en prison après la marche pour la reforme de la Commission Electorale Indépendante est un « prisonnier d’opinion de trop ».

Plus de deux semaines après le maintien en prison de Tchéidé Jean Gervais,  porte-parole de  la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), les indignations continuent de pleuvoir. Dans un communiqué dont pôleafrique.info a reçu copie ce 22 avril 2018, l’Association des Femmes et Familles des détenus d’Opinion « AFFDOCI »  dénonce un « prisonnier d’opinion de trop ».

« Alors qu’il doit recouvrer la liberté à la suite du procès  à l’instar de ses co-accusés,  contre toute attente, Monsieur Tchéidé Jean Gervais,  porte-parole de  la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS)  est défendu de sortir de la  Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) dans la nuit du 6 avril 2018 au motif qu’un mandat d’arrêt serait émis à son encontre en 2013. Monsieur Tchéidé Jean Gervais devient ainsi le prisonnier d’opinion de trop dans les geôles ivoiriennes », constate l’association.

Pour l’AFFDOCI, il s’agit d’un ’emprisonnement par « des artifices judiciaires » du  porte-parole d’EDS, par ailleurs vice-président du FPI conduit par Abou Drahamane Sangaré.

L’association affirme marquer sa surprise au sujet de l’existence d’un mandat d’arrêt datant de 2013 et signale que ce mandat n’a jamais été signalé auparavant à l’intéressé.

« M. Tchéidé est en Côte d’Ivoire depuis l’avènement du pouvoir RHDP. Il n’est jamais allé en exil. Il a été membre de la direction intérimaire du FPI et à ce titre, il a  entamé les discussions avec le pouvoir pour la libération des prisonniers de la crise depuis 2012. M. Tchéidé  était l’interlocuteur de la préfecture d’Abidjan avant son arrestation le 22 mars 2018 », relate Dr Gueu Théodore, porte-parole de l’AFFDOCI, signataire du communiqué.

Malgré l’épuisement de sa peine le 6 avril 2018 pour trouble à l’ordre public, Tchéidé Jean-Gervais, est maintenu en prison, sous évocation d’un mandat d’arrêt qui serait sous scellé depuis 2013.

Il est officiellement  placé sous mandat de dépôt depuis le 10 avril 2018. Selon ses proches, il est accusé, entre autres, de génocide, de financement de bandes armées, de pillages, de viols en groupe, de violence et voies de fait.

Fondio Vazoumana, président du Comité ivoirien des droits de l’homme (CIDH),  qualifie le maintien de Jean-Gervais Tchéidé d’« instrumentalisation de la justice à des fins politiques ».

Nesmon De Laure

Source: Pôleafrique.info

 

 

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