Sécurité

Cybercriminalité, voici ce que risque les coupables de chantage à la vidéo à caractère sexuel

Mis à jour le 12 mars 2024
Publié le 12/03/2024 à 11:52 , , , ,

Les cybercriminels continuent de faire preuve d’ingéniosité pour appâter leurs victimes. Au nombre de leurs trouvailles, le chantage à la vidéo à caractère sexuel en ligne. Mais quelles sont les sanctions prévues par la loi contre les coupables de cette forme de criminalité ?

 

Le mode opératoire est dans la plupart des cas le même. Le cybercriminel se rend sur un réseau social de rencontres amoureuses et identifie sa victime. Par la suite s’engage une conversation et au fil des jours voire des semaines, débute ainsi une relation amoureuse virtuelle.

Mise en confiance, la victime devient réceptive à toutes sortes de demandes de la part de son ou sa partenaire. Des demandes telles que des photos et vidéos intimes que le cybercriminel prendra le soin de bien conserver pour la suite de sa sale besogne.

Malheureusement c’est à ce moment que le cybercriminel abandonne sa casquette d’amoureux (se) attentionné (e) pour révéler ses véritables intentions.

Commence alors un chantage au cours duquel le bourreau menace sa victime de diffuser ses images intimes en ligne, contre de l’argent.

 

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Acculée, quelles voies de recours dont la victime dispose ?

Sur cette question, la victime a la possibilité de porter plainte auprès de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour obtenir un soutien technique et psychologique.

De manière concrète, la PLCC reçoit la plainte, procède à l’enregistrement de cette même plainte, effectue ensuite sa classification (elle lui attribue une catégorie en fonction du délit), et le cas est attribué à un officier par le biais d’un commissaire.

L’enquête est alors ouverte et quand elle est terminée, elle est transmise au parquet.

Selon la loi ivoirienne, l’obtention frauduleuse d’images intimes d’une personne suivie de menaces de les diffuser en ligne contre de l’argent constitue un chantage à la vidéo à caractère sexuel.

« Est puni de cinq à dix ans d’emprisonnement et de 5 000 000 à 20 000 000 de FCFA d’amende, le fait pour toute personne de menacer de commettre par le biais d’un système d’information, une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes, lorsqu’elle est matérialisée par un écrit, une image, un son, une vidéo ou toute autre donnée », précise l’article 66 de la loi N° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Le colonel Moussa Guelpétchin Ouattara, directeur de l’Informatique et des Traces technologiques (DITT) révélait le 21 décembre 2021, que la plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) traite entre 4 500 à 5 000 plaintes par an. Des plaintes qui sont généralement à 50% résolues.

 

Maria Kessé

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