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Christophe Lecourtier (DG Business France): pourquoi « nous envisageons d’accentuer notre présence en Côte d’Ivoire » ?

Mis à jour le 7 juin 2021
Publié le 07/06/2021 à 2:00 ,

Business France a élaboré un guide des affaires pour encourager et inciter les entreprises françaises à s’installer en Côte d’Ivoire.

Christophe Lecourtier, directeur général de Business France a, au cours d’un entretien accordé à la rédaction de 7info le mercredi 2 juin 2021, révélé l’intérêt des entreprises françaises pour la Côte d’Ivoire. Un document dénommé « Guide des affaires » leur est même proposé afin de faciliter leur installation dans le pays.

Pouvez-vous nous en dire plus sur Business France et sa mission ?

Business France est une agence de l’État français qui a trois missions majeures.  La première, aider les entreprises françaises à s’exporter, à découvrir de nouveaux marchés, et à s’y implanter. La deuxième, faire venir les investisseurs étrangers en France.

Et la troisième, c’est gérer les programmes du volontariat international en entreprise (VIE) destinés aux jeunes Français qui pendant un an ou deux ans, vont travailler à l’étranger dans une filiale et apprendre comment on vit et travaille dans un pays autre que la France.

Vous avez élaboré un guide des affaires pour les entrepreneurs. Sur quelles bases avez-vous produit ce document ?

Le principe même de ce guide est de donner une information à jour sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire, sur les dynamiques qui sont à l’œuvre. C’est aussi de donner une information sur les opportunités à saisir, les domaines dans lesquels on peut, si on produit ou si on propose des services, trouver ici en Côte d’Ivoire des occasions de les partager avec les Ivoiriens.

Il était vraiment essentiel de faire une mise au clair de ce qu’est aujourd’hui la Côte d’Ivoire, de la direction qu’elle prend et par conséquent, des besoins et des partenariats qui peuvent s’y développer.

Quel plan d’investissement mettez-vous en place au moment où le coronavirus continue de sévir en Europe ?

La crise a eu pour effet d’enfermer chacun chez soi. On ne pouvait plus faire de voyages ni se développer à l’international. Le gouvernement français a décidé d’accélérer les choses en permettant aux entreprises d’avoir des informations à jour, pour savoir où aller, là où il y a des choses à faire. Mais en même temps, il offre des mesures d’accompagnement à travers des aides financières.

Il y a 250 000 000 d’euros (NdlR : plus de 163 milliards FCFA) qui ont été mobilisés pour les ETI, les PME et les TPE, afin de leur permettre de réduire les dépenses qu’elles engagent lorsqu’elles vont prospecter de nouveaux marchés.

Peut-on estimer le nombre d’entreprises françaises actuellement en prospection en Côte d’Ivoire ?

 
Nous n’en sommes qu’au début. Les entreprises recommencent à sortir de leur coquille pour des raisons liées à la Covid-19. Beaucoup d’exportateurs ont été tétanisés pendant longtemps. Donc nous avons reçu une quarantaine d’entreprises hier (NDLR 1er juin) et notre bureau en traite environ 200 par an. Je pense qu’on sera un peu plus nombreux cette année.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

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Pour l’avenir, nous envisageons d’accentuer notre présence en Côte d’Ivoire pour construire des partenariats, produire sur place, associer votre jeunesse au développement de nos entreprises et avoir finalement des solutions made in Côte d’Ivoire, même si initialement elles ont été développées en France.

C’est vraiment le pari qu’on veut réussir. On pense qu’on trouve ici à la fois la qualité des hommes et des femmes pour ces projets, mais en même temps l’ampleur du marché, la vision à moyen terme. Et si on ne le fait pas ici, je ne vois pas où le faire ailleurs en Afrique.

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