Les choses ne semblent pas encore entrer dans l’ordre à Ouagadougou, 24 heures après le coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré.
Moins de 24 heures après sa prise de pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré et ses compagnons peinent-ils à asseoir leurs autorités ? Ce samedi 1er octobre 2022 aux environs de 11 heures des coups de feu à l’arme lourde ont été entendus à Ouagadougou. De nouveaux tirs nourris dans le quartier Ouaga 2000 ont été entendus peu avant 16h.
Après avoir renversé le 24 janvier 2022, le président Roch-Marc Kaboré, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été renversé à son tour dans la soirée du vendredi 30 septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré. Selon des rumeurs soutenues par le nouvel homme fort de Ouagadougou, Damiba se serait réfugié dans la base militaire française de Kamboisin pour mener une contre-offensive au capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes.
« Selon les informations il ( Ndlr, Damiba) serait là-bas (Kamboisin). C’est pour mener une contre-offensive ce matin. Une partie des forces spéciales a été envoyée là-bas (Kamboisin) la base aérienne aussi est manipulée. Des hommes avaient commencé à manifester, mais ont réussi à calmer la situation pour que ça ne dégénère pas« , a confié à un média local le capitaine Ibrahim Traoré.
Et de révéler que : “ Nous n’avons pas mis la main sur Damiba parce que nous n’avons pas voulu faire couler le sang hier matin (vendredi 30 septembre).
Dans un communiqué produit en début d’après-midi du samedi, l’ambassade de France a rejeté toute accusation dans les évènements en cours au Burkina Faso.
« La France dément formellement toute implication dans les évènements en cours depuis hier au Burkina Faso! Le camp où se trouvent les forces françaises n’a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade », fait savoir le document émanant du service de presse de l’ambassade.
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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) quant à elle a condamné le coup. L’organisation sous-régionale réitère son exigence de voir le chronogramme de la transition au Burkina Faso, aller à son terme, la tenue des élections dans le délai défini.
La soirée du samedi a été marquée par l’incendie de l’ambassade de France à Ouagadougou par des manifestants qui disent soutenir le capitaine Ibrahim Traoré.
