En plus des coups de feu entendus dans la matinée à Ouagadougou, des manifestations civiles à caractère souverainistes se multiplient dans la capitale burkinabè.

La place de la Nation de Ouagadougou est le cadre choisi par des manifestants de la capitale burkinabè pour apporter leur soutien aux militaires sortis de casernes depuis ce vendredi 30 septembre matin. À l’unisson, ils scandent des slogans anti-Français.

« À bas la France…vive la Russie, libérez Zoungrana », entendait-on aux environs de 12h aux abords de la place de la Nation, tel que le rapportent des confrères burkinabés.

Selon ces médias, ces manifestants réclament également le départ du pouvoir d’État du colonel Paul Henri Damiba, aux affaires depuis janvier 2022 à la suite du coup d’État qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré. D’autres n’hésitent pas à demander une collaboration avec la Russie au détriment de la coopération avec la France.

Des rassemblements du même genre ont aussi été observés quelques heures plus tôt au mémorial Thomas Sankara. Là également, les manifestants brandissaient des drapeaux de la Russie et du Burkina Faso.

Depuis la matinée du vendredi 30 septembre, c’est la confusion générale à Ouagadougou. Des tirs nourris ont été entendus dans la ville dans plusieurs quartiers, dont Ouaga 2000, le quartier du pouvoir du pays. Des militaires pour la plupart encagoulés et lourdement armés tiennent des points stratégiques de la capitale burkinabè.

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Mais la présidence du pays a appelé au calme et à la prudence dans un communiqué. Selon Lionel Bilgo, le porte-parole du gouvernement, c’est une crise interne à l’armée et que des échanges étaient en cours pour un dénouement sans écueils.

Aucune déclaration des insurgés n’est encore faite.