Cette attaque a occasionné plusieurs dégâts matériels et fait de nombreux blessés. Un habitant du village joint par téléphone par 7info.ci relate la folle journée et ce qui a mis le feu à la poudre.

 « Ce matin comme d’habitude, nous nous sommes tous rendus au champ. Pendant que nous sommes au champ, nous sommes alertés par des cris des parents que le village est attaqué par des étrangers. Aussitôt nous sommes revenus au village et là nous avons constaté que plusieurs de nos maisons sont en feu. Étant en nombre insuffisant, nous avons fui nous abriter dans la forêt voisine pour ne pas être pris à partie par ce monde armé de gourdins et de machettes », a relaté notre interlocuteur  la gorge nouée.

 À la question de savoir ce qui a occasionné cette situation triste, notre informateur, dira que c’est un problème foncier qui dure depuis 5 ans. En effet, selon ses propos, des allogènes squattent des parcelles qui ne leur appartiennent pas, empêchant les  autochtones de les exploiter.

 « Nous vivons grâce à nos productions de riz et eux ils ont pris toutes nos parcelles sous prétexte que c’est leur héritage. Et chaque fois qu’on veut aller sur les parcelles nous sommes menacés. C’est ce qui a occasionné cette irruption. Ils disent qu’ils veulent plus nous voir chez nous  », poursuit-il.

Au nombre des dégâts en plus des maisons incendiées, deux vieilles femmes sont blessées, une, le bras sectionné et l’autre une oreille tranchée et  deux jeunes blessés à la tête. Le sous-préfet de Kpata, a  quand à lui  invité tout le village dans la cour de l’école pour tirer cette affaire au clair. En attendant que d’autres éléments d’éclaircissement soient apportés, notons que  ce genre d’attaque est fréquent dans le département de Biankouma.

Olivier Dan Correspondant