Société

Bakayoko Ly Ramata met en garde contre les violences conjugales

Mis à jour le 5 mai 2020
Publié le 05/05/2020 à 1:23 , , , ,

La ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant tire la sonnette d’alarme sur les violences conjugales en cette période de lutte contre le coronavirus, Covid-19 qui a conduit au couvre feu. Ly Ramata BAKAYOKO menace de la fin de l’impunité jusque-là accordée aux adeptes des violences conjugales. 

« C’est le lieu, pour le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, de rappeler que la lutte contre les violences faites aux femmes demeure une priorité clairement affirmée par la Côte d’Ivoire. Par conséquent, toute personne, qui exercera de telles violences à l’égard des femmes, subira la rigueur de la loi« , a déclaré la ministre de tutelle soulignant que les violences conjugales « compromettent le bien-être de la femme qui en est victime, et par ricochet, la cohésion familiale. Les conséquences de ces actes sur la santé physique et mentale des femmes et des filles sont importantes et peuvent aboutir parfois à la mort ». 

Dans son communiqué, Ly Ramata BAKAYOKO soutient que « Depuis quelque temps en effet, des cas de violences notamment conjugales nous sont signalés et il n’est pas rare que les réseaux sociaux les relaient. Des femmes et des jeunes filles sont particulièrement exposées à la violence, au sein de la cellule familiale, qui est, en principe, le lieu où leur sécurité doit être assurée. D’autant plus qu’en cette période de confinement, ce sont elles qui sont en première ligne pour l’éducation des enfants, les soins à apporter aux malades et les travaux ménagers« , a expliqué Bakayoko Ly Ramata

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Dans ce pays où on enregistre plus de 1300 cas de la maladie à coronavirus, Covid-19, le gouvernement a demandé à la population de réduire les sorties, ce qui explique, des auto confinements. Force est de constater qu’il y a une résurgence des violences au sein des foyers. la direction générale de la police, ne manque pas de le mentionner dans son bilan quotidien.

Par ailleurs, la ministre a lancé un appel aux leaders politiques, communautaires, aux chefs religieux et traditionnels, aux femmes, aux jeunes, à tous ceux qui ont un pouvoir d’influence, à « s’impliquer dans la lutte contre les violences à l’égard des plus faibles ». 

Selon l’UNFPA, l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive, « sur une période de six mois, dans les pays à faibles et moyens revenus, les diverses et importantes perturbations causées par les confinements pourraient empêcher 47 millions de femmes d’avoir accès à des contraceptifs modernes, ce qui provoquerait près de 7 millions de grossesses non désirées supplémentaires. Une durée de six mois de confinement pourrait aussi produire 31 millions de cas supplémentaires de violence basée sur le genre ».

Quant à la ministre de la Femme, de la Famille et de l’enfant, elle a exhorté « toute victime ou toute personne ayant connaissance d’un cas de violence à le porter à notre connaissance en appelant aux numéros d’urgence suivants : 20 25 00 40 ; 03 79 91 44 ; 100 ; 111 »

Sandra Kohet

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