Continent

Au Mali, le général Amadou Haya Sanogo bientôt libéré?

Mis à jour le 22 janvier 2020
Publié le 22/01/2020 à 5:06 , ,

Détenu depuis le 27 novembre 2013 pour « complicité d’enlèvement de personnes », le Général Amadou Haya Sanogo recouvrera-t-il la liberté ? L’ancien capitaine des bérets verts s’est révélé au monde à la suite du coup d’Etat de mars 2012 contre le régime démocratique du Général Amadou Toumani Touré.

La décision de sa mise en liberté prochaine a été prise après le report de son procès qui était prévu pour le 13 janvier dernier. La chambre d’accusation de la Cour d’appel du pays va ordonner sa mise liberté dans les jours à venir.

Cet ancien capitaine des bérets verts s’est révélé au monde à la suite du coup d’état du 21 mars 2012 qui a vu la chute du Général Amadou Toumani Touré.
Le chef de l’ex-junte malienne est accusé avec ses co-détenus d’avoir tué et fait disparaître 21 militaires de l’unité des bérets rouges (l’unité de son prédécesseur) qu’il soupçonnait de vouloir le renverser. Après que cette force d’élite a vainement tenté de reprendre le pouvoir les 30 avril et 1er mai 2012.

Sommés de quitter leur camp de Bamako, la capitale, pour aller combattre les islamistes dans le nord comme le souhaitait le chef de la junte malienne, les bérets rouges fouleront aux pieds les ordres du nouveau chef de l’armée malienne.

Excédé de  ‘’l’indiscipline’’ de ses frères d’armes, le vendredi 8 février 2013, plusieurs éléments des différentes unités de l’armée malienne lancèrent sur ordre bien sûr du nouvel homme fort de Bamako, un assaut contre le camp des bérets rouges. L’attaque s’est soldée par plusieurs morts et de nombreux blessés.

Après les élections auxquelles ce fantasque Général n’a pas pris part, des victimes et des parents des victimes avaient saisi les juridictions maliennes. Convoqué pour être entendu au sujet des exactions commises par ses hommes, le Général Amadou Haya Sanogo refusera de se présenter devant le juge, malgré de nombreux mandats d’amener délivrés contre lui. Il sera finalement interpellé le jeudi 27 novembre 2013 à son domicile. Une semaine après son arrestation, un charnier de 21 corps sera découvert à Diago, près de Bamako.

Dans une semaine celui qui avait défié les chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest, avant de plier l’échine face à Alassane Ouattara, alors président en exercice de la CEDEAO, sera véritablement situé sur sa mise en liberté provisoire.

Arnaud Houssou
7info.ci

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