Développer et encourager l’entrepreneuriat féminin et s’occuper des jeunes filles et jeunes vulnérables dans les quartiers, ce sont là les missions que s’est assignée l’ONG Collectif des Leaders Jeunes de Côte d’Ivoire (CLJCI). Ce dimanche 30 mars, accompagnée par l’artiste chanteuse Nash, elle est allée à la rencontre des jeunes filles à Adjamé

A Adjamé-complexe, existe un foyer de jeunes filles vulnérables. Ces filles sans abri pour la plupart vivent dans des situations difficiles. L’ONG Collectif des Leaders Jeunes de Côte d’Ivoire dans le cadre de l’identification de ses cibles s’est rendu dans ce foyer de jeunes filles que les riverains appellent « où on mange » pour recueillir les préoccupations de ces filles afin de les sortir de leur situation de précarité.

Pour  Ouattara Nabaha Diakaridia, président de l’ONG collectif des leaders jeunes de Côte d’Ivoire, ces jeunes filles manquent de moyens financiers, elles ne savent pas où dormir et elles viennent dans ce lieu (Adjamé complexe) pour « se débrouiller » et cela inclut des actes illicites avec des cas de grossesses non désirées et des cas de maladies.

Sissoko Maïmouna est l’une de ces jeunes filles, mère de 2 enfants dont le plus petit a 1 an. En ce moment sans abri, Maïmouna vivait avec le père de ses deux enfants jusqu’à ce que ce dernier décide de la mettre dehors avec ses enfants. Renier par son père à cause de sa grossesse, elle a quitté le domicile familiale pour aller vivre avec l’homme qu’elle aimait. Pendant qu’elle travaillait dans une société de la place, Maïmouna  faisait toutes les dépenses de la maison. Plus encore, elle lui prêtait de l’argent et jusqu’à présent, il lui doit deux téléphones et de l’argent. Mis dehors et sans emploi, Maïmouna est à la recherche d’un toit pour dormir avec ses enfants.

Un autre cas, celui de Fofana Nabintou, ancienne élève en classe de 3^ème. Elle a dû abandonner les études par faute de moyens pour s’en donner à des activités génératrices de revenus afin d’aider son père. Aînée d’une famille de trois enfants, Nabintou a sacrifié ses études au profit de celles de ses frères car son père n’avait pas suffisamment de moyens. Mais elle ne perd pas espoir de retrouver le chemin de l’école malgré sa situation difficile. Aujourd’hui devenue vendeuse à Adjamé, Nabintou veut reprendre l’école et avoir son BEPC.

L’ONG CLJCI veut entretenir l’espoir de ces filles en collaboration avec l’UNICEF à travers son ambassadrice, l’artiste chanteuse Nash. Venue s’imprégner de leurs conditions de vie et communiquer avec elles afin de trouver des solutions à leurs problèmes, l’ONG CLJCI ambitionne sortir ces filles de la rue.

« Je suis là, pour vous donner de l’espoir. Nous sommes venus pour vous aider…aidez-nous à vous aider en acceptant d’aller dans les centres sociaux », ce sont là les mots d’encouragement de Nash a l’endroit de ses sœurs. Une ancienne de la rue, Nash a raconté aux filles ce qu’elle a vécu lorsqu’elle a été obligée de quitter la maison de ses parents pour aller vivre dans la rue. « Je suis venue les écouter les unes les autres et j’ai été profondément touchée par ce qu’elles vivent. Je leur  fais donc la promesse de m’impliquer personnellement auprès de cette ONG et de l’UNICEF  pour changer leurs conditions de vie », a-t-elle assuré.

Selon Ouattara Diakaridia, l’ONG en partenariat avec l’office national civique et l’UNICEF veut accueillir ces filles, pour celles qui le souhaitent dans des centres sociaux. Elles y seront formées et celles qui ont des projets seront accompagnées dans leur réalisation.

DIANE Drissa, stagiaire