Société

ASECNA, vers une solution à la grève annoncée des contrôleurs aériens

Mis à jour le 23 août 2022
Publié le 22/08/2022 à 3:00 , ,

Alors que le préavis de grève de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) entre en vigueur le jeudi 25 août prochain, une lueur d’espoir dans le sens d’une solution pointe à l’horizon. Le Comité des ministres de l’ASECNA s’est saisi du dossier. Une rencontre est prévue ce lundi 22 août 2022 à Dakar au Sénégal, afin de plancher sur les 19 points de revendications des contrôleurs aériens.

 

La grève des contrôleurs aériens de l’ASECNA aura-t-elle finalement lieu ? On en saura un peu plus à l’issue de la rencontre du Comité des ministres dirigé par Alioune Sarr.

 Le 25 juillet 2022, l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) déposait un préavis de grève sur la table de son directeur général, Mohammed Moussa. Le préavis prend effet à compter du 25 août 2022 jusqu’au 27 août 2022 et d’une durée indéterminée jusqu’à la satisfaction totale de toutes leurs revendications.

Des points de revendications au nombre de 19 qui portent essentiellement sur le renforcement des capacités professionnelles des agents, le plan de carrière du contrôleur aérien de l’agence et de l’épanouissement professionnel de ces derniers. Il s’agit entre autres de l’annulation des échanges contrôleurs, les conditions de travail anxiogènes, les heures de nuit non valorisées, la suspension des commissions mixtes de qualification, le refus de reclassement catégoriel et le plan de carrière figé.

Des revendications qui selon l’USYCAA, sont depuis lors restées lettre morte.

« A date, le directeur général de l’ASECNA, Mohamed Moussa n’a entamé aucune discussion ouverte avec les initiateurs du préavis de grève. Pire, depuis le dimanche 14 août il a pris un acte administratif rompant ‘’toute relation de coopération’’ avec la Fédération des Associations de Contrôleurs Aériens de l’ASECNA (FACAA) et ce, pour des motifs qui lui sont propres. Le 20 avril 2022, il avait déjà adressé une lettre invective au président de la FACAA lui déniant toutes qualités à porter des revendications professionnelles, parlant ‘’d’usurpation de la noble mission des syndicats », précise un communiqué de l’USYCAA en date du 19 août 2022.

En prélude à l’exécution de son préavis de grève, des assemblées générales coordonnées de l’ensemble des contrôleurs de la circulation aérienne ont été organisées le vendredi 19 août à Abidjan. Au terme de ces échanges, les contrôleurs aériens ont réitéré leur volonté à trouver une solution définitive à cette crise qui mine le secteur aérien.

L’USYCAA réitère sa disposition sans faille à trouver un dénouement heureux à cette crise sociale. Une crise qui, selon elle, est entretenue par un management de menaces et de représailles.

« La sensibilité du métier de contrôleur aérien, l’une des fonctions les plus stressantes au monde, ne s’accommode malheureusement pas d’une atmosphère de travail conflictuelle, anxiogène et dépressive. Encore plus au moment où l’Afrique est engagée dans l’opérationnalisation de marché unique africain du transport aérien (MUTAA) dont il est attendu des contrôleurs aériens de I’ ASECNA une contribution essentielle », conclut le communiqué.

Au cas où la grève est effective, elle pourrait avoir de lourdes conséquences sur les vols commerciaux dans les 18 pays membres de l’ASECNA. Sans l’assistance des contrôleurs aériens, aucun avion ne pourra voler dans l’espace aérien de ces pays, ce qui pourrait également avoir des conséquences sur les vols dans les pays non-membres.

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L’USYCAA est une organisation syndicale apolitique à but non lucratif, créée le 25 octobre 2018 lors du congrès constitutif tenu à la Bourse du travail de Treichville à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle regroupe les syndicats des contrôleurs aériens du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

Espérons que le risque d’une paralysie dans l’espace aérien africain sera définitivement écarté.

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