Présidentielle 2020

Alassane Ouattara sur RFI et France 24 : Ce qui « me pousse à être candidat »

Mis à jour le 28 octobre 2020
Publié le 28/10/2020 à 8:22 , , ,

À quelques heures de la fin de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara a été l’invité de RFI et de France 24. Candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, le chef de l’exécutif ivoirien fait face à une contestation de l’opposition. Celle-ci juge sa candidature « d’anticonstitutionnelle ». L’ancien directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI) justifie sa participation au scrutin du 31 octobre en ces termes : « C’est bien mon amour pour mon pays qui me pousse à être candidat ».

Le samedi 31 octobre, à moins d’un cataclysme, le président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) devra affronter dans les urnes, Kouadio Konan Bertin dit KKB, transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Deux des quatre candidats, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont décidé de ne pas participer à l’élection. Ils exigent la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI), du Conseil constitutionnel et le retrait sans condition d’Alassane Ouattara de la présidentielle. Selon l’ancien premier ministre d’Houphouët-Boigny, ses adversaires ont pris cette décision parce qu’ils sont conscients de leur défaite.

« Avec moi, la défaite est certaine. C’est pourquoi ils décident de ne pas y aller« , a-t-il expliqué.

Certains leaders de l’opposition, comme Guillaume Soro, candidat dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel affirme qu’ «il n’y aura pas d’élection », le 31 octobre. Selon le candidat du RHDP, ce serait un parjure de ne pas organiser la présidentielle à la date indiquée.

« Ce serait un parjure, car la Constitution fixe l’élection au dernier samedi d’octobre. Elle aura donc lieu à cette date », a-t-il fait savoir.

Si Alassane Ouattara est déclaré vainqueur à l’issue de cette joute électorale, il entamera, selon ses partisans, son « premier mandat » de la troisième République. À la question de savoir si en 2025, il sera tenté de se présenter pour un « second mandat », le chef de l’exécutif ivoirien indique que cela n’est pas possible.

« Difficile, même impossible que je sois candidat en 2025, j’espère que la Constitution va nous régler ce problème », a-t-il dit.

L’immense majorité de l’opposition politique ivoirienne a appelé à la désobéissance civile et la Côte d’Ivoire est secouée par une vague de mouvements de protestation au troisième mandat. Une situation qui a plongé la Côte d’Ivoire dans un climat de tension politique.

Arnaud Houssou
7info.ci

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