Société

Affaire viol à Sandégué, les collègues de l’institutrice menacent

Mis à jour le 12 octobre 2021
Publié le 11/10/2021 à 7:00 , ,

Les enseignants de Sandégué ont décidé de déposer la craie pour protester contre le viol de leur consœur institutrice. Joints par 7info, ils ont fait des révélations sur la situation sécuritaire dans cette localité  le banditisme semble gagner du terrain. 

 

Les populations de Sandégué dans le département de Bondoukou (nord-est) sont sous le choc. La raison : une institutrice a été victime de cambriolage et de viol à domicile par un délinquant dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 octobre 2021. Pour protester contre cet acte ignoble dont a été victime l’une des leurs, les enseignants aidés par des habitants de cette localité ont organisé une marche de protestation.

“Depuis que le viol a eu lieu, nous avons fermé les salles de classe. Nous avons rencontré le préfet. Il nous a demandé de revenir à la préfecture le mercredi 13 octobre. Il dit avoir convoqué toutes les autorités villageoises de son département. Pour le moment, nous avons décidé de nous calmer. Nous ne voulons pas faire trop de mouvements pour ne pas empêcher la gendarmerie de faire son travail donc on a décidé d’obéir pour le moment“, explique Souleymane Coulibaly, instituteur à Sandégué.

Un autre enseignant joint a révélé que jadis la région était un havre de paix, mais depuis un certain temps, des cambrioleurs et autres bandits sévissent en toute impunité dans la localité.  

“Ici, c’était une région paisible. Pendant plusieurs années, nous avons vécu sans vol, sans viol sans agression. Mais depuis un certain temps, régulièrement nous subissons des agressions. Quand nous partons en vacances, nos maisons sont cambriolées. Nous perdons tous nos biens. Il y a eu plusieurs tentatives de viol. Des instructrices ont échappé à des agressions. Cette la première fois qu’une enseignante est victime de viol. C’est regrettable“, se lamente un collègue de la victime qui s’est confié sous le sceau de l’anonymat. Et de menacer:  » Si rien n’est fait pour nous loger dans des maisons sécurisées, nous prendront nos responsabilités. C’est parce que notre collègue vivait dans des conditions exécrables que le violeur a réussi facilement à abuser d’elle. On attend la conclusion de l’enquête de la gendarmerie sinon nous allons nous faire justice  ». 

Réaction du ministère

Informée, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné a réagit. Elle a instruit ses services à l’effet de prendre toutes les dispositions pour que la victime bénéficie d’une assistance psychosociale, médicale et psychologique.

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Madame la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble et entend tout mettre en œuvre, en liaison avec les juridictions compétentes, pour que l’auteur soit interpellé et subisse la rigueur de la loi. La Ministre Mariatou Koné appelle la communauté éducative au calme et à la sérénité. Elle l’invite à s’abstenir de tout acte susceptible de troubler le bon déroulement des enquêtes. Le Gouvernement suit avec la plus grande attention cette situation ».

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