Société

A Arrah, 9 élèves chicottés se vengent sur un enseignant et sont mis aux arrêts

Mis à jour le 13 décembre 2019
Publié le 13/12/2019 à 12:30 , , , , , ,

La vengeance ne s’est pas faite à froid pour les neuf élèves d’Arrah, saisis par la population et conduits à la cour de Nanan Tehoua qui leur a permis d’apprécier la saveur du fouet ancestral, le célèbre « n’gblé » sur leurs dos.

Ruminant vengeance, les neufs larrons ont vite fait d’apprendre que c’est un de leurs enseignants qui les a dénoncés. Ils l’ont passé à tabac et causé une hospitalisation urgente de ce dernier qui, à son tour, a saisi la police. Celle-ci a procédé à l’interpellation des mis en cause. Dans la nuit de ce jeudi 12 décembre, ils croupissent dans le cachot du commissariat de police d’Arrah en attendant leur transfèrement vers le tribunal compétent.

Ces neuf élèves ont tenté de déloger leurs camarades d’un établissement privé en vue d’anticiper le départ en congés de Noël, officiellement fixés au 20 décembre prochain. Comme depuis quelques années, ces élèves ont remis le couvert de ces violences depuis le 5 décembre dernier. Trois morts sont à déplorer à Daloa, Dimbokro et Anyama. 89 élèves ont été interpellés, 56 déférés pour être jugés, a annoncé le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général Vagondo Diomandé qui assistait Kandia Camara au cours d’une conférence de presse le mercredi 11 décembre dernier.

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A Arrah où ces neuf élèves ont tenté cette aventure, la population s’est emparée d’eux et les a conduits chez le chef de village qui a ordonné leur bastonnade publique, à l’aide du fouet, le « n’gblé ». Après de bons coups bien ajustés, ils ont promis ne plus récidiver.

Mais, ils avaient à cœur de se venger et sont donc passés à l’acte. Maintenant, la question est de savoir qui a dénoncé cet enseignant. Une enquête devrait dévoiler ce traître afin qu’il subisse pour complicité, la rigueur de la loi suivant l’article 27 du Code pénal ivoirien. L’auteur de l’acte délictueux et son complice bénéficient de la même peine.

Adam’s Régis SOUAGA

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