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46 militaires ivoiriens emprisonnés, Bamako recadre les intervenants dans le dossier

Mis à jour le 14 novembre 2022
Publié le 20/10/2022 à 3:37 , , , , ,

Les autorités maliennes restent fermes dans le dossier des militaires ivoiriens qu’elles détiennent. Selon elles, la voie diplomatique reste privilégiée, cependant, il faut de l’impartialité dans les différentes interventions.  

Elles sont d’accord pour une solution diplomatique, mais pas avec des interventions partiales de l’extérieur. Dans l’affaire des 46 soldats ivoiriens encore en détention, les autorités maliennes insistent sur l’impartialité des intervenants. Devant le Conseil de sécurité de l’ONU le mardi 18 octobre 2022, Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, l’a signifié.

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« C’est surtout cela qui est attendu de nos partenaires, mais c’est surtout ce qui est attendu des Nations Unies », a indiqué le ministre malien.

Selon Abdoulaye Diop, c’est un gage pour permettre au processus de dénouement de la crise entre Abidjan et Bamako d’aboutir.

Depuis le 10 juillet 2022, des militaires ivoiriens partis au Mali pour assurer une relève ont été mis aux arrêts par les autorités maliennes. Bamako les accuse de mercenariat tandis qu’Abidjan parle de soldats envoyés dans un cadre réglementaire. Au nombre de 49, trois d’entre eux (uniquement des femmes) ont été remis en liberté. Pour la libération des 46 autres inculpés entre temps par la justice de ce pays, Bamako exige l’extradition de ses opposants exilés en Côte d’Ivoire. Offre qu’Abidjan refuse, estimant qu’il s’agit d’une prise d’otage.

Le ministre malien avance pour se conforter dans sa position, les déclarations de la MINUSMA, la mission onusienne au Mali et de l’ONU leurs liens avec les soldats ivoiriens. Toutefois, il rappelle la disponibilité de son pays à aller à une solution négociée.

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« La justice est saisie de cette affaire qui ne concerne pas les Nations Unies. Et malgré les dysfonctionnements et les manquements qui ont été reconnus à la fois par les Nations Unies et la Côte d’Ivoire, le gouvernement du Mali s’est toujours dit ouvert à une solution politique, une solution diplomatique, notamment à travers la médiation du président de la République togolaise dans l’esprit des relations fraternelles et de bon voisinage qui ont toujours caractérisé les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Nous sommes des pays frères avant tout », a fait savoir Abdoulaye Diop.

Il faut rappeler que l’ONU, par la voix de son secrétaire général Antonio Guterres, a rejeté la qualité de mercenaires que Bamako donne aux soldats ivoiriens et a appelé à leur libération. La CEDEAO a adopté aussi cette même position.

Richard Yasseu

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