Politique

 19 septembre 2002, la mutinerie devenue rébellion en Côte d’Ivoire

Mis à jour le 20 septembre 2021
Publié le 20/09/2021 à 11:00 , , ,

19 septembre 2002, 19 septembre 2021. Cela fait 19 ans qu’une tentative de coup d’État se transforma en rébellion armée, provoquant la scission en deux de la Côte d’Ivoire.

 

Le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire se réveillait au son de crépitement d’armes lourdes. Que se passait-il? Était-ce un nouveau coup d’État ? Les Ivoiriens avaient encore en mémoire le putsch de décembre 1999. Le tout premier dans l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest, jadis havre de paix et de stabilité politique. C’est Radio France internationale (RFI) qui informa l’opinion nationale et internationale qu’il s’agissait d’une mutinerie, dirigée par les contingents Zinzin, Bahéfoué et la classe 98/2A, dont les éléments refusaient de se faire démobiliser.

Les insurgés attaquèrent simultanément les villes d’Abidjan, Bouaké et Korhogo. Des centaines de personnes perdirent la vie ce jour-là. Parmi elles, l’ex-chef d’État le général Robert Guéï, le ministre de la Sécurité, Emile Boga Doudou, des officiers supérieurs, Dali Oublè, Dagri loula, Yodé Gnoléba…ainsi que le célèbre artiste musicien Marcelin Yacé. Mis en déroute à Abidjan, les mutins se repliaient sur la deuxième ville, Bouaké.

Ce qui s’apparentait aux premières heures à une mutinerie se transforma en rébellion, dirigée par l’ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Guillaume Soro et des militaires, exilés au Burkina Faso avec à leur tête, l’adjudant Tuo Fozié. Progressivement, les revendications corporatistes se transformèrent en revendications politiques. Le pays sera donc divisé en deux, le nord aux mains des rebelles du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), et le sud sous contrôle gouvernemental, dirigé par le président Laurent Gbagbo.

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Après plusieurs accords de paix (Lomé, Linas-Marcoussis, Pretoria, Accra, Ouagadougou), des élections ouvertes à tous eurent lieu en 2010. Malheureusement celles-ci se soldèrent par une autre crise qui fit plus de 3000 morts. L’accession au pouvoir le 11 avril 2011 mit fin à presqu’une décennie de crise.

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