Société

Université de Bouaké, les enseignants menacent d’entrer en grève

Mis à jour le 8 janvier 2021
Publié le 08/01/2021 à 5:18 , , , , ,

Les enseignants de l’université Alassane Ouattara sont sur le point de battre le pavé. Les professeurs de cette institution universitaire dénoncent un manque de volonté politique en faveur des universités publiques.

« Nous nous plaignons aujourd’hui du manque d’une réelle volonté politique publique de l’État en faveur des universités publiques dont le privé est le plus grand bénéficiaire », dénoncent les enseignants de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké tel que mentionné dans une déclaration signée du Maître de conférence Jean-Francis Alger Ekoungoun leur porte-parole.

Selon cet universitaire, « sur 124 728 bacheliers admis en 2020, le ministère de l’Enseignement supérieur a affecté et non « orienté » (étant entendu qu’il n’existe pas de commission d’orientation) près de 80 % de bacheliers dans les Grandes écoles privées, soit 99 782 bacheliers. En considérant que l’État paie au minimum 400.000 FCFA/ bacheliers affectés au privé, on arrive à un chiffre avoisinant 39 912 800 000 de nos francs que l’État distribue à des fondateurs d’écoles privées pour former des jeunes ivoiriens dont beaucoup finiront derrière des cabines téléphoniques ou dans des Gbêlêdromme (cabaret de vente d’alcool frelaté) », déplore-t-il

Pour l’intersyndicale, tous ces montants « distribués » aux fondateurs des universités privées, devraient servir à construire de nouvelles universités et recruter les milliers de docteurs au chômage. A travers leur mouvement d’humeur, les enseignants de cette institution veulent attirer l’attention de l’opinion nationale sur ce qu’ils appellent la « traite des jeunes bacheliers ».

Il est prévu une rencontre entre l’intersyndicale et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique le lundi 11 janvier 2021.

Arnaud Houssou

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