Des individus identifiés pour certains, ont détruit le matériel d’enrôlement du centre de Yopougon sideci plus précisément au quartier LEM, comme constaté par 7info.

L’épidémie de coronavirus n’est pas la seule menace à laquelle doivent faire preuve les autorités ivoiriennes. Car à côté, le banditisme et l’incivisme font aussi rage. Ce vendredi matin, des individus peu recommandables ont vandalisé le centre d’enrôlement de Yopougon sideci quartier LEM. Huit d’entre eux ont été interpellés, les autres, activement recherchés.

A l’arrivée de la rédaction de 7info.ci sur les lieux, la Police avait déjà quadrillé le secteur et selon un témoin sur place, « des jeunes en colère ont fait irruption dans le centre d’enrôlement tôt ce matin aux alentours de 8h. Ils ont d’abord provoqué une bagarre avant de lancer des pierres sur le personnel de l’ONECI et les pétitionnaires présents. Nous avons tous pris la fuite et ces vandales ont pu avoir accès à la salle d’enrôlement. Ils sont ressortis avec les machines et les tablettes qu’ils ont détruit dans la cour et même à l’extérieur de l’enceinte » raconte-il sous le sceau de l’anonymat.

La Police n’a souhaité donné aucune information complémentaire recommandant de se référer aux responsables de l’ONECI. Ces derniers non plus, n’ont pas souhaité s’exprimer. Difficile donc d’évaluer le coût du matériel saccagé. Les chaises et bâches dressés dans la cour du centre technique de la Mairie de Yopougon pour accueillir les requérants ont aussi été détruits.  Selon les dernières informations, la population aurait aidé à interpeller les auteurs de ce forfait. 8 personnes ont ainsi été rattrapés par la Police. Ils ont été conduits au commissariat du 16^ème arrondissement pour nécessité d’enquête. Les autres sont toujours en fuite.

Le processus d’enrôlement pour le renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) a été officiellement lancé en janvier dernier. L’insuffisance des kits d’enrôlement et le nombre limité de centres dédiés, avaient provoqué la grogne de la population. Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité, avait alors promis un renforcement significatif du nombre de kits et l’ouverture de plusieurs autres centres d’enrôlement. Cet acte de vandalisme, le deuxième cette semaine, vient jeter un coup de froid sur l’élan gouvernemental.

Cet acte de vandalisme, survenu ce vendredi matin, fait suite au saccage de matériel à Gagnoa, dans le Centre-Ouest du pays. A Daoukro, Tiébissou, des groupuscules de jeunes, enivrés et poussés dans la rue, manifestent contre la réforme constitutionnelle et la gratuité de la carte nationale d’identité.

Éric Coulibaly

7info.ci