International Politique

Trump trompe l’Irak et l’Iran

Mis à jour le 6 janvier 2020
Publié le 06/01/2020 à 3:13 , , ,

Il n’aura pas tenu parole. Irakiens et Iraniens l’ont bien compris. Trump qui avait procédé au retrait progressif des troupes américaines d’Irak, a fait machine arrière après la frappe contre l’homme clé de l’influence iranienne au Moyen-Orient, le général Qassem Soleimani. Il envoie 3500 soldats supplémentaires dans la région malgré la position tranchée du parlement irakien, sur la présence militaire américaine. La chasse des soldats US est ordonnée par le parlement irakien.

Des militaires américains dans leur pays, ou même dans la région, ils n’en veulent plus. Les députés irakiens sont unanimes. L’acte posé par les Etats-Unis est impardonnable et mérite une réponse tout aussi violente. Le parlement irakien demande le retrait total et définitif sans délai des troupes américaines de Bagdad. Donald Trump qui avait annoncé le départ de ses soldats de la région, s’est ravisé ces derniers jours, après la menace de représailles de l’Iran, suite à la mort du Général Qassem Soleimani. Le pays promet de se venger. Washington est sur ses gardes.

Les Etats-Unis ont déjà demandé à leurs compatriotes de quitter la région devenue à risque. 3500 soldats américains ont été envoyés pour prêter main forte à ceux déjà sur place. Il s’agit de renforcer la sécurité des positions militaires dans la zone. Pendant ce temps, les manifestations anti-américaines se succèdent à Téhéran, qui a décrété trois jours de deuil national après un crime jugé « crapuleux ». Mais Donald Trump reste ferme et menace même de frapper encore plus fort si jamais les iraniens tentent une « manœuvre risquée ».

La tension entre l’Iran et les Etats-Unis n’a jamais été aussi vive. Certains observateurs craignent une escalade de la violence au Moyen-Orient. Même si l’Iran a promis riposter, elle n’a donné aucun délai. Cependant les commandants de la Force Qods des Gardiens de la Révolution, dont Qassem était le chef, ont appelé leurs combattants à se tenir prêts. Il faut, a exhorté Hadi al-Ameri, « serrer les rangs pour bouter les troupes étrangères hors d’Irak ».

Eric Coulibaly

7info.ci

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE